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Santé

Super Mario joue sur notre cerveau

Des chercheurs allemands ont prouvé pour la première fois que la pratique régulière d’un jeu vidéo booste le volume de notre matière grise.
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Super Mario joue sur notre cerveau
Grâce à des examens en imagerie par résonnance magnétique (IRM), les chercheurs ont pu comparer l'évolution de leur cerveau avec celle d'un groupe non joueur.
DR

Avec 31 millions d’adeptes des jeux vidéo en France, il y a fort à parier que les consoles seront encore nombreuses sous les sapins cette année.

30 minutes quotidiennes de Super Mario 64

A eux tous, les gamers du monde entier passent 3 milliards d’heures par semaine devant leur écran de jeu. Une bonne nouvelle pour leur cerveau si l’on en croit des chercheurs allemands qui viennent de publier un article sur le sujet dans la revue Molecular Psychiatry. Pour la première fois, ils ont démontré que s’adonner régulièrement à un jeu vidéo fait croître le volume de matière grise dans certaines zones du cerveau.

GAMEPLAY. Pour mener leur expérience, les scientifiques de l’Institut Max Planck et de l’université de médecine St. Hedwig-Krankenhaus ont choisi Super Mario 64, un titre phare de l’histoire du jeu vidéo. Pendant deux mois, les 23 personnes du groupe test ont partagé les aventures du célèbre plombier 30 minutes par jour.  Grâce à des examens en imagerie par résonnance magnétique (IRM), les chercheurs ont pu comparer l’évolution de leur cerveau avec celle d’un groupe non joueur.

Résultat : récolter des étoiles magiques et sauver la princesse de ce jeu de plateforme en 3D développe significativement le volume de matière grise, un tissu du système nerveux central abritant le corps cellulaire des neurones.

Plus le plaisir de jouer est important, et plus la croissance de matière grise est significative.

Cette plasticité cérébrale s’observe dans l'hippocampe droit, le cortex préfrontal droit et le cervelet - des zones impliquées dans des fonctions telles que la formation de la mémoire, la réflexion stratégique, le déplacement dans l’espace et la motricité des mains.


BRAIN TRAINING. “Alors que les études précédentes avaient montré que les joueurs présentaient des structures cérébrales spécifiques, celle-ci met en évidence le lien direct entre le jeu et l’augmentation de volume du cerveau”, explique Simone Kühn, en charge de l’étude. « Cela prouve que certaines zones cérébrales peuvent être entraînées grâce aux jeux vidéo”.

De là à envisager le gaming comme un outil de thérapie il n’y a qu’un pas, que franchissent d’ailleurs les scientifiques. Selon eux, ce type de traitement pourrait être utilisé en cas de maladies mentales liées à un rétrécissement ou une altération de certaines zones cérébrales, comme la schizophrénie, Alzheimer ou le stress post-traumatique – une pathologie pour laquelle des tests sont déjà en cours.

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