Tour de France : vers une affaire Astana ?

L'équipe Astana est dans la tourmente à la veille du départ du Tour de France. Suite à un contrôle de l'UCI transmis au MPCC (Mouvement pour un cyclisme crédible), il a été relevé une cortisolémie anormalement basse sur Lars Boom. Selon les critères de ce mouvement regroupant 14 équipes au départ de la Grande Boucle sur la base du volontariat, il a été réclamé à la formation kazakh de retirer le coureur néerlandais de la course.
Une demande refusée par Alexandre Vinokourov. Le manageur de la formation du tenant du titre Vincenzo Nibali a demandé à la fédération internationale de cyclisme (UCI) de remplacer Boom par l'Italien Alessandro Vanotti. L'UCI a refusé au motif que l'heure limite était passée. «Ou l'UCI nous autorise à remplacer Boom, ou il part avec nous. Tant pis pour le MPCC», a confié Vinokourov à lequipe.fr . « C'est maintenant à Astana de prendre sa décision », lâche laconiquement Roger Legeay, le président du MPCC. .Peu après minuit, la formation Astana a néanmoins annoncé que l'Italien Alessandro Vanotti devait arriver samedi matin à Utrecht afin de se soumettre à des contrôles en attendant une éventuelle autorisation de l'UCI. Le MPCC avait en effet demandé le 29 juin à l'UCI à ce qu'une équipe puisse procéder à un changement de coureur, en cas de cortisolémie effondrée. Et ce à quelque moment que ce soit
Le MPCC plus sévère que l'UCI
Dans un communiqué, le MPCC rappelle que selon l'article 9 du règlement, en cas de cortisolémie anormalement basse, la reprise de la compétition se fera après 8 jours de repos minimum supplémentaire et retour à la normale de la cortisolémie. L'organisation tient à rappeler que ces tests de cortisolémie sont effectués dans le cadre de la santé et non de la lutte antidopage.
Une cortisolémie effondrée, synonyme d'insuffisance surrénale, est généralement due à l'utilisation d'un traitement médical de type corticoïde. Selon le règlement de l'UCI basé sur le code mondial antidopage, le coureur peut prendre part à la course. Le MPCC, à la pointe de l'antidopage, a en revanche établi des règles plus sévères que celles du Code mondial sur l'usage des corticoïdes.
En mai, l'équipe Lotto NL avait été confrontée à un problème identique avant la première étape du Tour d'Italie. Elle avait écarté du peloton le coureur néo-zélandais George Bennett, mais avait fini le mois suivant par se retirer du MPCC.
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