
En votant largement non aux propositions des créanciers lors du référendum de dimanche 5 juillet, la Grèce a fait un « pas vers la sortie de la zone euro », a estimé un vice-ministre russe de l’économie, Alexeï Likhatchev, tout en précisant qu’il était prématuré de dire que la Grèce « irait jusqu’au bout du chemin ».
« Une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro serait une sorte de thérapie de choc pour l’Union européenne », a-t-il avancé, ajoutant s’attendre à ce que l’« euro chute en premier temps face au dollar, mais pas de manière catastrophique ».
En Espagne, Podemos salue la victoire de la démocratie
Côté espagnol, le premier ministre Mariano Rajoy a convoqué en urgence pour lundi matin, la commission des affaires économiques selon El Pais.
Pablo Iglesias, le chef du parti antilibéral espagnol Podemos, allié du grec Syriza, a estimé sur Twitter que la « démocratie l’a[vait] emporté en Grèce ». « La joie se respire au siège de Syriza », a de son côté déclaré Rafael Mayoral, un autre dirigeant de Podemos, depuis la Grèce.
Pour l’Allemand Sigmar Gabriel, la Grèce a « coupé les ponts »
Réaction bien différente pour le ministre de l’économie allemand, Sigmar Gabriel, selon qui Tsipras a « anéanti la dernière passerelle sur laquelle un compromis aurait pu être trouvé ». Dans des paroles très dures, il a ajouté que désormais, de nouvelles négociations sont « difficilement imaginables » et que Tsipras « a coupé les derniers ponts » entre la Grèce et l’Europe.
L’Italie appelle les Européens à la solidarité
Le président italien Sergio Mattarella a de son côté exhorté les Européens à montrer leur « solidarité » à la Grèce, « qui fait partie de l’Europe », demandant aussi aux dirigeants grecs de faire preuve de ce même esprit. Le chef de l’Etat a estimé que la décision des citoyens grecs, dont « il faut prendre acte avec respect », « projette l’Union européenne vers des scénarios inédits, qui exigeront de tous un sens des responsabilités, une vision à long terme et stratégique ».
Le ministère italien de l’économie et des finances estime que la zone euro « est en mesure de faire face à une crise de confiance et à d’éventuelles attaques spéculatives », mais avertit toutefois que « l’incertitude au regard de l’avenir de la Grèce ne manquera pas de générer une volatilité sur les marchés financiers ».
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