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Egypte : le premier ministre déclare les Frères musulmans « organisation terroriste »

Cette déclaration est faite peu après un attentat à la voiture piégée contre la police ayant tué 15 personnes tôt mardi matin à Mansoura, dans le nord du pays.

Le Monde avec AFP

Publié le 24 décembre 2013 à 01h49, modifié le 24 décembre 2013 à 19h54

Temps de Lecture 2 min.

Des partisans des Frères musulmans manifestent au Caire le 30 août et brandissent le portrait de Mohamed Morsi.

Le premier ministre égyptien, Hazem Beblawi, a qualifié, mardi 24 décembre, les Frères musulmans, la confrérie du président destitué Mohamed Morsi, d'« organisation terroriste », peu après un attentat à la voiture piégée contre la police ayant tué 15 personnes, selon le ministère de l'intérieur égyptien.

Un véhicule a été piégé tôt mardi matin avec plusieurs dizaines de kilogrammes d'explosifs, et l'explosion avait été ressentie à une vingtaine de kilomètres à la ronde dans le delta du Nil, selon des sources de sécurité. Des images de la télévision ont montré d'importants dégâts et des façades endommagées d'immeubles au milieu de nombreuses ambulances. Le général Sami Al-Mihi, chef de la sécurité de la province, a été blessé et deux de ses collaborateurs figurent parmi les personnes mortes dans cette explosion.

Une voiture piégée en Égypte, le 24 décembre.

Le ministère de l'intérieur a précisé que 12 policiers comptaient parmi les morts, et, selon des sources médicales, un civil a également péri dans l'attaque. Les corps de deux policiers ont été retrouvés un peu plus tard. En outre, plus d'une centaine de personnes ont été blessées.

Une voiture piégée a tué 14 personnes à Mansourah, en Égypte, le 24 décembre.
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Cet attentat à la voiture piégée particulièrement sanglant et la déclaration qui a suivi ont lieu à trois semaines de la tenue d'un référendum constitutionnel censé constituer la première étape de la « transition démocratique » promise par l'armée lorsqu'elle a arrêté et destitué M. Morsi, le 3 juillet.

Par ailleurs, des centaines d'Egyptiens ont manifesté lundi dans le centre du Caire pour protester contre l'emprisonnement de trois activistes pro-démocratie qui avaient défendu la liberté d'expression en Egypte, ont rapporté des témoins. Rassemblés sous une banderole réclamant la « liberté pour tous les détenus », les protestataires ont lancé des slogans contre les autorités intérimaires et le chef d'état-major de l'armée, le général Abdel Fattah Al-Sissi, qu'ils ont qualifié de « chien ».

MANIFESTATION CONTRE L'INTERDICTION DE MANIFESTER

Ahmed Maher, Ahmed Douma et Mohamed Adel, trois des jeunes laïques à l'origine du soulèvement contre le président Hosni Moubarak en 2011, ont été condamnés à trois ans de prison dimanche pour avoir participé à une manifestation contre une loi qui restreint le droit de manifester. L'Union européenne et les Etats-Unis ont appelé Le Caire à réviser ce verdict particulièrement sévère. A Washington, le département d'Etat a déploré une « dégradation des conditions de la liberté de rassemblement et d'expression pacifique ».

Les autorités égyptiennes mènent depuis l'été dernier une répression implacable contre les Frères musulmans, le mouvement islamiste dont était issu Mohamed Morsi, premier président librement élu du pays. Depuis la destitution de Mohamed Morsi, plus de 1 500 Egyptiens ont été tués et des milliers d'islamistes ont été emprisonnés. Mais l'armée désormais au pouvoir et le ministère de l'intérieur ont progressivement étendu la répression à toute forme de contestation, y compris celle des activistes laïques qui avaient manifesté pour demander le départ de Mohamed Morsi en dénonçant sa dérive autoritaire.

Le Monde avec AFP

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