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L'incertitude fait plonger les matières premières

Et si la Chine perdait l'appétit ? L'idée a fait dévisser cuivre, nickel, fer... au plus bas depuis six ans.

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Par Muryel Jacque

Publié le 9 juil. 2015 à 01:01

La débâcle de la Bourse chinoise fait trembler les marchés des matières premières. En trois jours, les cours du cuivre, de l'aluminium, du nickel, du platine, de l'étain ont plongé à leur plus bas niveau depuis 2009. Le pétrole a été pris dans la tourmente : le prix du baril de brent a chuté de 6 % depuis lundi, celui du brut américain de 9 %. Le minerai de fer a, lui, dévissé de 10 % dans la seule journée de mercredi, pour toucher un plancher historique.

« Des craintes ont émergé que l'effondrement des marchés d'actions chinois ait un impact extrêmement négatif sur une économie qui s'essouffle déjà, en entraînant des problèmes financiers ou une baisse de la consommation », indique-t-on chez Commerzbank. Or, le géant asiatique est devenu en quelques années le premier consommateur mondial de nombreuses ressources naturelles, du charbon au soja, en passant par l'or noir.

Sur les différents marchés de dérivés de matières premières chinois, les prix des contrats ont enregistré des baisses considérables et un nombre de transactions nettement supérieur à la moyenne. Des observateurs rappellent en outre que certains métaux, comme le fer et le cuivre, ont régulièrement servi de garantie pour obtenir des prêts, mais que la baisse des taux d'intérêt en Chine a changé la donne, en obligeant à dénouer ce type d'opération.

Les grands fournisseurs de la Chine s'inquiètent. L'Australie, qui lui vend son charbon ou encore son fer, voit poindre le spectre de la récession pour la première fois depuis vingt-cinq ans. Car, au-delà de la baisse de ces derniers jours, les besoins de la Chine changent, le pays passant d'une économie tirée par l'investissement, très gourmande en matières premières, à une économie basée davantage sur la consommation. Goldman Sachs note que la contribution de l'investissement à la croissance du PIB chinois a baissé de 50 % à 15 % au premier trimestre.

Muryel Jacque

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