Un coup d’Etat, une humiliation. Après la signature de l’accord entre la Grèce et les créanciers européens, lundi 13 juillet, des voix se sont élevées pour dénoncer le coup de force mené par l’Allemagne.

Sur les réseaux sociaux, les réactions et hastags s’enchaînent. Après le #ThisIsACoup lancé sur Twitter par l’économiste américain Paul Krugman, les Européens appellent désormais au boycott de l’économie allemande en utilisant le hashtag ‪#BoycottGermany‬. En Italie, les internautes sont invités à se tourner vers l’économie locale “pour punir Berlin des conditions strictes liées au plan de sauvetage de la Grèce”, rapporte le quotidien allemand Die Welt. D’autres privilégieront les produits locaux jusqu’à ce que “l’Allemagne rembourse la dette qui avait été annulée par l’Europe” au sortir de la guerre, en 1953.

(Si l’Allemagne persiste à vouloir contrôler l’Union européenne par des moyens économiques, il va falloir #boycotterAllemagne ; c’est une guerre économique.)

L’auteur américain Greg Galloway fournit même un petit guide aux consommateurs : “Si le code-barres des produits commence par 400-440, ne les achetez pas”, précise-t-il sur son compte Twitter, en référence au code pour l’Allemagne dans le système mondial de classification des biens de consommation.

Du côté allemand, le hastag est accueilli avec humour et indignation. Si certains ont décidé de bannir la feta et les olives de leur réfrigérateur, d’autres se demandent si le boycott de l’Allemagne se rapporte aussi “aux millions d’euros d’aide”.