Tour de France : l'envers du décor de la caravane publicitaire

VIDÉOS. Le Point.fr vous raconte les coulisses de l'emblématique parade dont la réussite repose chaque jour sur le travail rigoureux d'une équipe de routiers.

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Lionel Picard, chauffeur routier originaire de Gérardmer, charge les éléments du décor du dispositif X-Tra à bord de la semi-remorque qu'il conduira tout au long du Tour de France.
Lionel Picard, chauffeur routier originaire de Gérardmer, charge les éléments du décor du dispositif X-Tra à bord de la semi-remorque qu'il conduira tout au long du Tour de France. © Lepoint.fr

Temps de lecture : 3 min

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Livarot, vendredi 10 juillet. Sur le parking technique du jour, un surprenant ballet : une équipe de chauffeurs déchargent d'imposants véhicules d'une myriade de portes-chars garés en bataille. Un podium ambulant où cohabitent bidons de lessive et barres de strip-tease côtoie désormais une madeleine géante motorisée, elle-même stationnée près d'un tracteur chamarré surmonté de frites en résine. X-Tra, Saint-Michel, McCain. Des marques dont on retrouve les logos sur l'uniforme de ces routiers.

À 6 h 45, ils s'affairent déjà sur le parc de stationnement munis de gants de travail, de clés de serrage et de CB – prononcer « cibi » -, la radio qui leur permet de communiquer. Leur mission ? Faciliter le travail des caravaniers, qui troqueront dès leur arrivée leur utilitaire pour un char. À commencer par le plein d'essence, infaisable une fois le cortège élancé.

Eux, ce sont les hommes de l'ombre. Ceux que le public du Tour n'acclame pas et dont les médias parlent peu. Ils se lèvent aux aurores, s'endorment les derniers et récupèrent la journée, dans le confort relatif d'une cabine de poids lourd. Ils roulent de parking en parking, jusqu'à quatre par jour. Ils ont les traits tirés et des cernes sous les yeux. Leurs mains rugueuses en disent long sur la dureté de leur métier.

Boute-en-train

Jean-Claude Renaux est l'un d'entre eux. Routier à la retraite, il a parcouru la France en solitaire pendant près de quarante ans. À 67 ans, il entame pourtant sa sixième Grande Boucle comme camionneur. « On est content de prendre sa retraite, mais au bout d'un moment, on commence à tourner en rond. » Alors, forcément, lorsque l'agence Ideactif le contacte en 2010 pour participer à l'événement itinérant, il exulte et signe.

Retour sur le parking, où les premiers caravaniers ont fait leur entrée. L'équipe Senseo, dont fait partie Jean-Claude, charge des échantillons de café à bord d'un véhicule surmonté de ballons. Pareil chez McCain, où l'on empile des sacs de goodies sur des voitures publicitaires sous l'œil bienveillant du chauffeur Pascal, surnommé Boudha. Il fait rire le comédien, qui peine à zipper une hotte si pleine à craquer qu'elle menace d'exploser. « Le matin, on blague pour faire monter l'ambiance ! » lance le conducteur à l'accent prononcé. Plus loin, son collègue Lionel ravitaille son petit groupe en lessive, perché à l'arrière de sa semi. L'étape suivante de ces trois-là ? Évacuer la zone sans tarder, direction Fougères, la ville d'arrivée, où il faudra à nouveau se garer.

Fracture

Un parcours du combattant qui débouche parfois sur d'âpres négociations. Parquer une vingtaine de camions relève de l'exploit. Une fois cette mission accomplie, les chauffeurs patientent ensemble, au calme, loin de l'effervescence de la Caravane. « Une fois qu'on a fini, on se retrouve à l'hôtel et on prend l'apéro. On se raconte nos conneries de la journée. On décompresse », raconte Boudha, du haut de son porte-char.

Routier. Un travail éreintant qui peut s'avérer dangereux. Comme cette fois où Jean-Claude a chuté de son véhicule, à Liège, il y a trois ans. Un moment d'inattention qui lui vaut une fracture du col du fémur dont il conserve une broche en métal, invisible, bien qu'indispensable. À l'image de ces fantômes de la Caravane.

 

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