VIDEO. Le Tour de France très politique de François Hollande

 

VIDEO. Le Tour de France très politique de François Hollande

    L'histoire d'amour entre le sport et les politiques est vieille comme la communication. Grand rassemblement populaire, le Tour de France fait figure d'aubaine (et d'événement incontournable) pour nos représentants. Vendredi, le patron des Républicains Nicolas Sarkozy, qui est un passionné de vélo, s'est livré à une déclaration d'amour au cyclisme, dans les colonnes du «Parisien magazine». Pas tout à fait dénué d'arrière-pensées politiques. Ce samedi, François Hollande a assisté à la 14e étape du Tour de France. Non moins dénué d'arrières-pensées politiques.

    Le chef de l'Etat a profité de sa visite en Lozère pour donner de la voix dans le brûlant dossier du prix de la viande. Mais aussi pour s'adonner à un échange tout en sous-entendus avec une douzaine d'adolescents venus en colonie de vacances sur les rives du lac de Villefort. «On ne peut pas s'engager en disant je veux être président, on n'est pas sûr d'y arriver quand même ! Il y a un problème de débouché, il n'y a pas de Pôle emploi des présidents», lance-t-il aux jeunes. Un petit tacle à ceux qui lorgne sur le poste -«certains sont inscrits depuis un certain temps»-, une confidence -«j'étais délégué de classe»-, et il enchaîne : «Il est très important de ne pas voir cela comme un métier. Ce qui compte, ce n'est pas l'importance du mandat, c'est l'engagement qu'on y met.»

    Après ce plaidoyer pro-domo, place à la course. François Hollande assiste aux 40 derniers kilomètres de l'étape du jour, dans la voiture du patron du Tour de France. Les Français Thibaut Pinot et Romain Bardet arrivent deuxième et troisième, derrière le Britannique Steven Cummings. Nouveaux messages à tiroir. «Le Tour c'est aussi le sacrifice, c'est un travail d'équipe», commente-t-il au micro de France 2, avant d'ajouter : «On ne peut pas réussir tout seul, c'est impossible, ça ne vaut pour aucune équipe, ça ne vaut pas pour un pays.»

    «Je reviendrai toujours sur le Tour»

    Et comme la politique n'est jamais loin, voilà que le chef de l'Etat est interrogé à propos de sa possible venue sur le Tour de France 2017, qui se tiendra après la prochaine élection présidentielle. Esquive du président de la République, qui refuse pour l'heure de se prononcer sur sa candidature : «Je reviendrai toujours sur le Tour de France. Je ne viens pas par obligation (...) Je viens pour mon propre plaisir.»

    Une déclaration d'amour plus tard -«le Tour, c'est toujours une découverte de paysages et c'est une découverte de coureurs»- François Hollande fait un petit détour par le Vélo Club, l'émission de France 2 animée par Gérard Holtz. Sur le plateau, il salue le coureur français Jean-Christophe Péraud, grand perdant du jour, mais qui sera, foi de chef de l'Etat, «premier dans le coeur des Français».

    Seules quelques petites bourdes viennent gripper un exercice de communication bien rôdé. Sur France 2, le président de la République mélange l'expression cuillère de bois, employée pour le rugby, et lanterne rouge, pour désigner le dernier coureur du classement général. Il glisse ensuite un mot à Laurent Jalabert, lui rappelant sa spectaculaire chute sur un précédent tour de France à Saint-Etienne. Il s'agissait en fait... de la ville d'Armentières. Il faut dire que le cyclisme n'est pas son sport favori. Comme il le reconnaît devant la caméra du Parisien.fr, Hollande «préfère le football». «Je ne suis pas coureur», lance-t-il encore, comme un message au «grimpeur» Sarkozy. Ce dernier est lui aussi attendu sur le Tour, la semaine prochaine, pour l'ascension de l'Alpe-d'Huez.

    VIDEO.Hollande : «Je ne suis pas coureur...Je préfère le football !»