Dans la rue, dans le métro, au restaurant. Selon une étude publiée en avril, 100 % des femmes résidant la capitale ont déjà été victimes de harcèlement sexuel. Une journaliste britannique s’indigne de la fréquence des gestes déplacés à Paris.
Arrivée en France dans le cadre de ses études, elle raconte dans le Telegraph que son idéal d’un Paris romantique a vite été déçu. “Le harcèlement passe des sifflements aux commentaires, des regards aux attouchements ou gestes sexuels, bruits de baisers, claquements de langue et mains posées sur l’épaule ou le genou. J’étais anxieuse chaque fois que je quittais mon domicile.”
Selon la journaliste, le harcèlement des femmes dans les transports en commun n’est pas un phénomène propre à la France mais “la fréquence des agressions est bien plus grande qu’en Angleterre”. Elle rapporte dans le quotidien britannique les méthodes qu’elle emploie pour se protéger : marcher avec des clés dans la main “prête à attaquer”, envoyer régulièrement des messages à ses amis et, surtout, ne plus accepter d’emplois qui impliquent de travailler le soir.
Dans la capitale, le harcèlement devient “une routine qui fait partie du quotidien”, déplore le Telegraph. Le journal britannique se réjouit donc des mesures proposées par Pascale Boistard, secrétaire d’Etat chargée des Droits des femmes. Elle prévoit notamment la formation du personnel des transports, la mise en place de caméras de vidéosurveillance aux abords des stations de métro et d’un système permettant d’alerter plus rapidement les forces de sécurité. A Nantes, rappelle la journaliste, “un réseau de bus de nuit avec des arrêts à la demande est expérimenté”.