Le révérend Jesse Jackson, le célèbre défenseur des droits civiques aux Etats-Unis, en visite aux Antilles, s’est rendu dimanche 19 juillet au Mémorial ACTe, à Pointe-à-Pitre, centre de mémoire de la traite et de l’esclavage.
La foule, déjà nombreuse à son arrivée samedi en Guadeloupe, l’était encore plus sur le parvis du Mémorial, place de la Commémoration, où il a prononcé son allocution. « Je suis un membre de la famille, pas un étranger, je suis à la maison. Cela fait du bien d’être à la maison », a-t-il lancé à une assistance conquise qu’il a invitée à prier avec lui.
Le compagnon de route de Martin Luther King a souligné le caractère unique du Mémorial ACTe, inauguré le 10 mai par le président François Hollande. « J’ai vu des musées : à Liverpool, en France. Ils sont en train d’en construire un à Charleston en Caroline du Sud. J’ai visité des musées à travers l’Amérique du Nord, mais celui-ci est le plus complet et le plus abouti au monde », a- t-il déclaré sous les applaudissements.
Question des réparations
Le militant de la cause noire américaine a honoré la mémoire des grands Antillais qui se sont battus contre l’esclavage : le Guadeloupéen Joseph Ignace, le Martiniquais Louis Delgrès et le Haïtien Toussaint Louverture, morts au début du XIXe siècle. Jesse Jackson a abordé la question délicate des réparations, et a félicité le président François Hollande « d’avoir finalement fait ce qu’il fallait pour Haïti ».
Le révérend Jackson est venu aux Antilles accompagné de plusieurs membres de sa famille, dont son fils Jonathan, filleul de Martin Luther King. Il est attendu lundi en Martinique, où il s’entretiendra avec la ministre de la justice, Christiane Taubira, avant de revenir en Guadeloupe. Mercredi, il rencontrera la jeunesse de l’île , de nouveau au Mémorial ACTe.
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