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En Tanzanie, du soleil pour recharger les téléphones portables

Un caisson bleu clair rectangulaire équipé de deux roulettes et d’une vingtaine de prises électriques alimentées par un panneau solaire. C’est le concept élaboré par la start-up Juabar, une entreprise tanzanienne créée en 2012 qui emploie aujourd’hui cinq personnes.

Par  (Contributeur Le Monde Afrique, Dar es Salaam, Tanzanie)

Publié le 21 juillet 2015 à 12h35, modifié le 21 juillet 2015 à 10h53

Temps de Lecture 1 min.

Des kiosques solaires de Juabar, près de Dar es Salaam, en Tanzanie.

« Nous avons inventé un kiosque solaire pour permettre aux populations rurales de recharger leurs téléphones portables », explique Olivia Nava, cofondatrice et directrice de Juabar.

Au départ, l’idée semblait saugrenue. « Les gens nous disaient qu’il y avait d’autres priorités en Tanzanie. Mais dans un pays où près de 85 % de la population n’a pas accès à l’électricité et où le mobile est souvent la seule technologie que les gens possèdent dans les zones rurales, ce concept prenait tout son sens », explique cette jeune femme d’une trentaine d’années diplômée d’un master de design.

En Tanzanie, la pénétration mobile approche les 65 %. Le téléphone portable est un moyen d’accès aux services financiers élémentaires comme l’épargne, le paiement de factures ou l’envoie de mandats. Selon des chiffres de la Banque mondiale, 17 % de la population a accès aux services bancaires classiques tandis qu’à l’inverse, 32 % des Tanzaniens utilisent les comptes mobiles. « C’est aussi sur les téléphones portables que s’effectuent la majorité des connections Internet », ajoute Olivia Nava.

Trente kiosques dans des zones rurales

Depuis 2012, Juabar a implanté trente kiosques dans des zones rurales proches de Dar es Salaam, la capitale économique tanzanienne. L’entreprise, qui gère la vente des kiosques et leur maintenance, propose aux particuliers d’acquérir sa technologie grâce au « leasing ». Vendu environ 630 euros, l’acquéreur reverse chaque mois 29 euros à la start-up jusqu’à devenir propriétaire du produit.

« Les opérateurs gagnent entre 130 et 200 euros par mois. Ils facturent environ 20 centimes d’euros la recharge et ils vendent aussi du crédit mobile et des produits de première nécessité », explique Geofrey Shayo, l’administrateur de la société.

Manufacturés en Tanzanie, les kiosques Juabar sont équipés d’une batterie et de panneaux solaires produits par l’entreprise britannique Bboxx. Après plusieurs années de recherche afin de trouver les matériaux adéquats et robustes, Juabar lance réellement sa production en 2014.

A partir de décembre 2015, la start-up se fixe l’objectif d’implanter chaque année vingt nouveaux kiosques. Alors que des compagnies téléphoniques, dont Olivia Nava souhaite taire les noms, s’intéressent de près au concept, Juabar ambitionne d’importer son projet dans plusieurs pays d’Afrique et d’augmenter rapidement sa production.

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« Nous n’avons rien inventé, les gens paient déjà pour recharger leur portable. Nous avons juste élaboré un kiosque fonctionnel qui produit de l’énergie à bas coûts en continue et qui offre de nouvelles opportunités pour des micros entrepreneurs », conclut Olivia Nava. Une idée pas si saugrenue.

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