Les deux principaux partis politiques taïwanais ont nommé une femme pour les représenter dans la course à la présidence de 2016, une première sur l'île.

Le Parti nationaliste, présentement au pouvoir, a élu dimanche Hung Hsiu-chu, une ancienne enseignante et l'actuelle vice-présidente de l'Assemblée législative, qui est favorable à des relations étroites avec la Chine. Elle se présentera contre Tsai Ing-wen, la chef du Parti démocrate progressiste, qui défend des liens plus prudents avec Pékin. Les sondages d'opinion lui donnent la victoire aux élections de janvier prochain.

Jamais une femme n'a dirigé Taïwan, ni eu deux candidates dans une même élection.

D'après Joanne Lei, la présidente du groupe de réflexion taïwanais Chunghua 21st Century, les jeunes femmes ont du mal à progresser dans cette société. Néanmoins, la société accepte que des femmes dans la cinquantaine et plus occupent des postes de direction car, historiquement, elles étaient chefs de clans en Chine, où est née la culture taïwanaise.

Dix ministères de Taïwan et certaines des plus grandes entreprises de l'île sont présentement dirigés par des femmes. Le tiers des députés taïwanais sont des femmes, comparé à 13 pour cent au Japon, ou 16 pour cent en Corée du Sud.

La Corée du Sud a toutefois élu sa première présidente il y a deux ans, Park Geun-hye. Sheikh Hasina est actuellement la première ministre du Bangladesh. Des femmes ont aussi déjà été élues aux gouvernements des Philippines, de la Thaïlande, de l'Indonésie et de l'Inde.