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Elle a valu à Gérard Collomb des victoires triomphales en 2001 et 2008. Mais à Lyon, la belle union de la gauche a vécu. Le sénateur-maire socialiste de Lyon s'apprête à affronter en mars prochain plusieurs listes conduites par ses anciens alliés politiques. Il faut dire que depuis le début de son mandat, le premier magistrat de la capitale des Gaules entretient des relations exécrables avec une partie de sa gauche et même certains élus de sa majorité. Par exemple, avec la maire socialiste du premier arrondissement et pourtant ancienne colistière, Nathalie Perrin-Gilbert, c'est la guerre ouverte. Cette dernière ne manque pas une occasion de critiquer sa politique, notamment sur les dossiers sociaux, sur sa politique du logement ou sur la gestion de la question rom.
À la mi-décembre, la maire du premier a même participé, avec plusieurs centaines de militants associatifs et de parents d'élèves, à la réquisition forcée du collège Francois Truffaut, désaffecté depuis la rentrée, pour y installer des familles de sans-abris. "Il y a un millier de personnes qui dorment tous les soirs dans la rue, la réquisition a été demandée au maire de Lyon et au préfet du Rhône, mais nous n'avons obtenu aucune réponse !" a dénoncé dans un sanglot Nathalie Perrin-Gilbert qui venait de se faire copieusement gazer aux gaz lacrymogènes par les forces de l'ordre venues procéder à l'évacuation du collège.
La première adjointe placée en garde à vue
Dès le lendemain, le maire de Lyon a dénoncé vertement "l'intrusion effectuée au collège Truffaut à l'instigation de la maire du premier", ainsi que "l'irresponsabilité de ceux qui appellent à l'occupation de locaux publics et à manifester contre une décision de justice". Nathalie Perrin-Gilbert a même été placée une journée en garde à vue pour s'expliquer sur les débordements de la nuit précédente. Elle en est ressortie libre. Deux jours plus tard, elle a annoncé qu'elle partait en campagne avec le Front de gauche et certains élus communistes pour défendre "une autre conception de la politique, des citoyens et du rôle des élus". C'est ce que l'on appelle un divorce entériné avec fracas.
Mais Nathalie Perrin-Gilbert n'est pas la seule élue de la majorité municipale à s'affronter ouvertement à Gérard Collomb. Il y a aussi l'écologiste Étienne Tête, farouche et constant opposant au projet de Grand Stade de l'olympique lyonnais porté par le président du club de foot Jean-Michel Aulas et par Gérard Collomb. Ses positions lui ont coûté son poste d'adjoint. Elles lui ont aussi valu une investiture des Verts pour les prochaines municipales. Il doit lancer, le 8 janvier, la campagne de la liste écologiste qu'il conduira en tandem avec Émeline Beaume, dénonçant "les grands projets" et "la mégalomanie" du maire sortant. Et espérant passer la barre des 10 %. Le maire sortant s'évertue à trouver du bon dans ses listes dissidentes. Elles sont finalement deux alors qu'elles devaient à l'origine ne faire qu'une et donc peser plus lourd. Et la majorité des élus communistes est allée contre les directives de leur parti en préférant rallier pour les municipales directement Gérard Collomb plutôt que les listes du Front de gauche.
Ces listes, c'est pain béni, surtout 2 qui ne pourront se maintenir !
De toute façon, ces "gochistes" cautionnent Collomb dans sa posture centriste, alors que comme Hollande c'est un socialo pur et dur et les naïfs nigauds de droite s'y laisseront prendre !
Dans une grande ville, la politique menée est le reflet de l'idéologie de son maire, quoiqu'il puisse vouloir en faire accroire !
Paris en est l'exemple parfait, mais après tout si les gens de droite aiment se faire empapaouter !
ça y est, un homme de gauche avec des idées pragmatiques et de bon sens mais qui ne colle pas au dogme gauchiste... Du coup on le combat ! Quel beau parti ce PS donneur de leçon et totalement archaïque.
Je ne suis pas de son parti (loin s'en faut) et pourtant je trouve que Lyon a un bon maire, en tous cas les lyonnais sont en majorité satisfaits de sa gestion, qu'ils soient de droite ou gauche ; il sera sans doute réélu, sans souci.