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Soudan du Sud : le pouvoir accepte un cessez-le-feu

Le chef des rebelles sud-soudanais, Riek Machar, a lui refusé de dire vendredi s'il s'engageait à conclure un cessez-le-feu, arguant que toute trêve devrait être supervisée.

Le Monde avec AP, AFP et Reuters

Publié le 27 décembre 2013 à 16h54, modifié le 28 décembre 2013 à 02h28

Temps de Lecture 2 min.

Le président du Sud-Soudan, Salva Kiir, à Juba le 18 décembre.

Au terme d'un sommet de crise régional à Nairobi, au Kenya, les autorités sud-soudanaises se sont dites prêtes à « un cessez-le-feu immédiat » avec les rebelles, a annoncé vendredi 27 décembre l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), organisation de pays de la Corne de l'Afrique et d'Afrique de l'Est.

Mais le chef des rebelles sud-soudanais, Riek Machar, a refusé de dire vendredi s'il s'engageait à conclure un cessez-le-feu, arguant que toute trêve devrait être supervisée. S'exprimant à la BBC, l'ancien vice-président de la plus jeune nation du monde a également réclamé que tous ses alliés détenus soient libérés.

Les chefs d'Etat de la région, réunis sous l'égide de l'IGAD, avaient invité le président sud-soudanais, Salva Kiir, et son rival, l'ancien vice-président Riek Machar, à engager un dialogue avant le 31 décembre. Faute de quoi, ils prendront d'autres mesures, ont-ils ajouté à l'issue de leur réunion, sans plus de précision.

Le Soudan du Sud est en proie à d'intenses combats depuis le 15 décembre, le président Salva Kiir ayant accusé son ancien vice-président, Riek Machar, de tentative de coup d'Etat. Ce dernier nie, lui reprochant de vouloir éliminer ses rivaux politiques. Cette lutte pour le pouvoir a provoqué des violences entre leurs ethnies réciproques : les Nuer pour Machar et les Dinka pour Kiir.

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« Il existe une petite fenêtre d'opportunité pour ramener la paix » au Soudan du Sud, a averti le président kényan Uhuru Kenyatta lors de ce sommet. L'IGAD s'est prononcée contre un changement de régime au Soudan du Sud, semblant ainsi accréditer la version du président Kiir, condamnant la tentative de prise de pouvoir par la force de Riek Machar.

PRÈS DE 122 000 DÉPLACÉS

Sur le terrain, les combats se poursuivaient, les deux parties affirmant notamment chacune avoir pris le contrôle d'une nouvelle ville stratégique en proie aux combats depuis le 23 décembre : Malakal, la capitale de l'Etat du Nil supérieur, riche en pétrole.

Alors que les combats se sont étendus dans près de la moitié du pays, l'ONU a décidé d'envoyer 6 000 casques bleus supplémentaires et de déployer des moyens aériens pour mieux protéger les civils. Les premiers renforts – un contingent de 72 policiers venu de République démocratique du Congo – sont arrivés vendredi au Soudan du Sud.

Alors que la situation s'aggrave sur le terrain, les agences humanitaires ont lancé un appel à la communauté internationale pour recueillir 166 millions de dollars afin de financer leurs opérations dans le pays, aide alimentaire et médicale, et distribution de produits de première nécessité.

Au moins 121 600 personnes ont quitté leur domicile depuis le début de la crise, a annoncé vendredi à Genève le Bureau des Nations unies pour la coordination de l'aide humanitaire (Office for the Coordination of Humanitarian Affairs, OCHA). Parmi ces personnes déplacées, environ 63 000 ont trouvé refuge dans des bases de l'ONU, notamment à Juba, Bor, Malakal, Bentiu et Panang. Rien qu'à Juba, la capitale, quelque 25 000 personnes ont quitté leur domicile, précise l'OCHA.

Ce nouveau bilan reste provisoire. L'OCHA dit craindre un chiffre encore plus élevé, en raison du peu d'informations dont disposent les agences humanitaires sur le terrain.

Le Monde avec AP, AFP et Reuters

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