Etats-Unis : la carte de l’obésité selon Twitter
Des chercheurs ont dressé une carte de l’obésité aux Etats-Unis en fonction des tweets sur la nourriture et la dépense calorique.
Par Marion Degeorges
Le « Lexicocalorimeter » n’est pas qu’un mot barbare, c’est aussi « un instrument interactif de mesure calorique sur les réseaux sociaux ». En d’autres mots, c’est un outil qui scanne les réseaux sociaux à la recherche de phrases évoquant la nourriture et l’activité physique. Une fois passées par une équation, toutes ces données indiquent approximativement les calories ingurgitées et dépensées dans une région donnée.
En tout, 50 millions de tweets géolocalisés ont été scannés. Grâce à eux, une moyenne de l’apport et de la dépense calorique dans chaque Etat a été établie. Il est ainsi devenu possible d’établir une « balance calorique » qui mesure si les habitants d’un Etat donné sont susceptibles de brûler toute la nourriture qu’ils ingurgitent.
Vous êtes ce que vous tweetez
L’étude, publiée sur arXiv (archive de prépublications électroniques d’articles scientifiques) a été menée par un groupe de chercheurs américains et australiens.
Une fois les données passées par le Lexicocalorimeter, elles ont été croisées avec les statistiques officielles de santé de chaque Etat sur l’absorption et la dépense de calories. Résultat : les chercheurs affirment que les deux cartes « correspondent fortement ». Par exemple, dans les Etats où il est beaucoup question de bacon sur Twitter, comme dans le Dakota, l’obésité est plus forte que dans les Etats qui tweetent surtout à propos des tomates.