Toulouse veut se doter d'une autoroute à vélos

Bonne nouvelle pour tous les amoureux de la petite reine. Toulouse Métropole (Haute-Garonne) a décidé de s'atteler à la mise en place d'un Réseau express vélo (REV), comme il en existe à Copenhague (Danemark). Le nouveau budget alloue 6 Mâ?¬ par an, sur cinq ans, à la réalisation d'une sorte d'autoroute à vélos. « Je n'aime pas ce terme, car il laisse penser que les cyclistes vont rouler à toute allure et deviendront dangereux pour les piétons », tempère Florian Jutisz, vice-président de Deux pieds deux roues, association présente sur toute l'agglomération et régulièrement consultée sur le dossier.

L'objectif est de permettre aux cyclistes de circuler à une vitesse moyenne élevée de 15 à 20 km/h, en limitant les obstacles et les interruptions de parcours pour encourager ce mode de déplacements sur les distances de moins de 15 km. A terme, on pourra faire Portet-Blagnac en trente minutes, relier le faubourg Bonnefoy à la commune de l'Union, le quartier Lardenne, à Balma, et le palais de justice à Ramonville.

Rénovation des pistes cyclables

« Un plan vélo a été lancé en 2011, mais il n'avait pas été défini sur le plan technique et financier. Nous établirons un programme précis d'ici Noël pour créer des axes pénétrants et des axes secondaires. L'usage du vélo a beaucoup progressé dans l'hypercentre, mais moins en périphérie. Il faut un dispositif suffisamment attractif pour que les gens franchissent le pas », reconnaît Jean-Michel Lattes, vice-président de la métropole en charge des déplacements.

A Toulouse, un plan de rénovation a été lancé sur plusieurs pistes, comme celle du pont du Stadium. De même, l'éclairage de l'axe fréquenté, qui longe le canal du Midi en direction de l'université Paul-Sabatier, a été amélioré. Il reste aussi à prolonger la piste des quais de la Garonne, sur le tronçon Daurade-pont Neuf. « Relier Toulouse à la périphérie reste une affaire de connaisseurs. Pour aller au musée Aeroscopia, à Blagnac, j'ai dû consulter une carte », affirme le responsable Florian Jutisz.

Au-delà du tracé, le réseau cyclable comportera une signalétique et un éclairage adéquats. « L'idéal serait de synchroniser les feux à la vitesse des cyclistes, et de mettre à disposition des stations de gonflage. Mais on n'en est pas là. » Des projets de Réseau express vélo sont également en cours dans les métropoles de Strasbourg (Bas-Rhin) et à Grenoble (Isère).