Calais : le dossier des migrants s'invite dans la campagne des régionales

VIDÉO. La presse a dénoncé l'instrumentalisation politique après l'interview de Xavier Bertrand où il propose de "laisser partir les migrants" vers le Royaume-Uni.

Source AFP

Temps de lecture : 2 min

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La presse s'indigne lundi de l'instrumentalisation politique de la sensible question des migrants à Calais. C'est "l'opportuniste" Xavier Bertrand qui est particulièrement visé après son interview parue dans Le Journal du dimanche. Le candidat Les Républicains aux régionales dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie propose de laisser "partir les migrants" vers le Royaume-Uni si le Premier ministre britannique "continue à ne rien proposer".

Et voilà que le dossier des migrants "s'impose dans la campagne des régionales", écrit Jean-Baptiste Garat dans les colonnes du Figaro, citant un adversaire de Xavier Bertrand, le député PS du Pas-de-Calais Yann Capet, qui dénonce une "politique des coups de menton".

"Les mots creux n'ont jamais soigné les mots durs", estime de son côté Philippe Palat, du Midi libre, accusant l'"opportuniste Xavier Bertrand" d'opter pour "la diatribe sans effet". "Pourquoi ce ton menaçant?" fait mine de s'interroger Mickaël Tassart dans Le Courrier picard. "Dans la course aux régionales, Xavier Bertrand est dans la position de l'outsider face à la favorite Marine Le Pen", poursuit-il. Selon l'éditorialiste, "l'immigration étant un des thèmes de prédilection du Front national, Xavier Bertrand ne pouvait pas laisser le champ libre à sa concurrente". "Voici l'affaire des migrants instrumentalisée", déplore Denis Daumin dans La Nouvelle République du Centre-ouest. "Pour le reste, on souhaite bonne chance à Abdel, Mamadou, Rafik et les autres."

"Carte postale de vacances"

Car le fond du problème reste entier, dénoncent les éditorialistes, du reste peu convaincus par la tribune commune des ministres de l'Intérieur français et britannique publiée dimanche. "Mélange d'humanisme, de compassion et de fermeté déclamatoire, le message franco-anglais ressemble plutôt à une insignifiante carte postale de vacances", moque Pierre Fréhel dans Le Républicain lorrain.

Christophe Bonnefoy, du Journal de la Haute-Marne, se désole de ce que l'on reste dans "une gestion des conséquences quand il devient plus qu'urgent pour l'Europe de se pencher sur les causes". Comment empêcher les migrants de franchir, coûte que coûte, la Manche ? En réorientant "l'aide aux pays les plus pauvres", répond Pascal Coquis dans Les Dernières Nouvelles d'Alsace. "Il ne s'agit pas de donner plus, mais de donner mieux", en arrêtant de nourrir "le clientélisme", explique-t-il. "Une solution à long terme, mais la seule qui sera efficace", selon lui.

Dans la nuit de samedi à dimanche, près de 400 migrants ont tenté de franchir la frontière par le site d'Eurotunnel, près de Calais. Contrairement aux soirées précédentes où ils privilégiaient les passages en petits groupes, les migrants sont arrivés cette fois-ci en bande.

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Commentaires (6)

  • yves44

    Où est Valls ? Est-il en vacances ? Sarkozy est aphasique ? Quant à X. Bertrand il fait de la politique rondouillarde sans efficacité ! Ni la droite ni la gauche ne prennent la mesure du mouvement migratoire sur notre sol national ; au mouvement actuel du sud vers le nord et de l'est vers l'ouest nous entrons selon l'article 36 de la constitution dans une situationde calamité publique : la seule réponse est définie dans la loi d'avril 1955 prévoyant l'état d'urgence, ce qui doit être fait comment peut-on laisser la situation de Calais, empirer, pourrir !

  • papa12

    C'est quoi la politique, c'est quoi le rôle d'une femme ou d'un homme politique si non plus de s'occuper des problèmes de la nation ?
    Xavier BERTRAND est totalement dans son rôle, ce problème qui touche Calais, touche la région qu'il souhaite diriger et face â un gouvernement qui patauge face au premier ministre Anglais qui fait preuve d'autoritarisme, BERTRAND a bien l'intention de réagir avec fermeté... Dans cette affaire la presse de gauche ferait bien de ne pas être dans le camp du laxisme, nous savons bien ou cela nous emmène ?

  • AD36

    La gauche possède un savoir faire certain pour orienter le débat politique. Sa capacité d'indignation, son monopole du cœur, son hégémonie sur le vocabulaire à employer, ses expressions passe-partout ne seraient pas suffisants si elle ne cherchait à interdire tout débat sur les questions, d'ailleurs fort nombreuses, où elle est en échec.

    Car l'affaire de Calais est bel et bien un échec de sa politique d'immigration.
    Échec double :

    D'une part elle ne sait comment gérer des milliers de migrants venus là clandestinement et vivant dans un bidonville de toile.

    D'autre part, elle est face à une foule d'individus n'ayant pour objectif que de quitter un pays "généreux" au système de protection sociale que le monde entier nous envie pour rejoindre l'enfer libéral du très réactionnaire Cameron. Un comble !

    Le meilleur moyen pour éviter la mise en évidence d'un échec sur un sujet aussi sensible est encore de qualifier toute contradiction d'instrumentalisation afin de l'étouffer et de détourner l'attention du citoyen, et, bien entendu, de dénoncer une récupération à des fins électorales.

    Dès lors, si l'on comprend bien, les termes du débat politique lors d'une campagne électorale ne doivent pas gêner le pouvoir en place, mais être définis par la gauche elle-même.
    Cet argument est quelque peu spécieux. Est-ce bien ainsi que l'on peut concevoir le débat démocratique ?

    Aucun interdit, aucune injonction faussement moralisatrice n'y fera. Le vrai problème moral est que les migrants de Calais restent, avec leur précarité, leurs misères et leurs morts, tout comme l'évidence du fiasco d'une certaine politique.