
Amnesty International a déclaré lundi 3 août que la police militaire de Rio de Janeiro était responsable de plus de 1 500 morts depuis cinq ans. Selon la BBC, l’organisation non gouvernementale internationale (ONGI) a trouvé des preuves indiquant que ces morts sont souvent illégales, des officiers de police tirant sur des suspects s’étant rendus ou déjà blessés.
Les syndicats de police ont répondu en précisant que le nombre d’officiers de police tués était également très élevé. Le syndicat Sindpol a ainsi détaillé que leur nombre s’élevait à 114 en 2014.
Le rapport publié par Amnesty International fait état d’une jeunesse pauvre et généralement noire décimée par la police. Les statistiques révèlent également que près de 16 % de la totalité des homicides répertoriés sur les cinq dernières années à Rio sont le fait de policiers en service. Selon l’ONGI, la police militaire fait régulièrement un usage excessif et non nécessaire de la force dans ses opérations de sécurité dans les quartiers pauvres de la ville.
De plus, Amnesty explique que les homicides impliquant des policiers sont très rarement sujets à enquête, les officiers incriminés n’étant que très peu jugés. Par le passé, les policiers ont souvent dit agir en légitime défense pour se protéger de dealers les prenant pour cible dans les favelas. De son côté, le bureau du procureur de l’état de Rio de Janeiro a déclaré à la BBC que 587 officiers de police avaient été accusés et jugés entre 2010 et 2015.
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