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La pilule a permis d’éviter 200 000 cancers de l’utérus en 10 ans

Selon l’étude publiée dans la revue « The Lancet Oncology Journal », la prise d’un contraceptif oral pendant dix ans diviserait par deux le risque d’avoir un cancer de l’utérus.

Le Monde avec AFP

Publié le 05 août 2015 à 04h09, modifié le 05 août 2015 à 09h03

Temps de Lecture 2 min.

Une plaquette de pilules contraceptives, le 13 octobre 2009, dans une pharmacie à Caen.

La pilule contraceptive constitue un élément protecteur contre le cancer de l’endomètre (ou cancer de l’utérus) et a permis d’éviter quelque 200 000 cancers de ce type au cours des dix dernières années dans les pays à haut revenu, selon une étude publiée mercredi 5 août.

Pour arriver à cette conclusion, publiée dans la revue The Lancet Oncology Journal, des chercheurs britanniques ont étudié quelque 27 000 femmes atteintes d’un cancer de l’endomètre dans 36 pays d’Europe, d’Amérique du nord, d’Asie, d’Australie et d’Afrique du sud. Ils ont calculé qu’en l’espace de cinquante ans, quelque 400 000 cas de cancers de l’endomètre, sur les 3,4 millions recensés dans ces pays, avaient pu être évités grâce à l’utilisation de contraceptifs oraux dont 200 000 au cours des dix dernières années (2005-2014).

Effet qui persiste « des années après l’arrêt de la pilule »

« L’effet protecteur important des contraceptifs oraux contre le cancer de l’endomètre persiste des années après l’arrêt de la pilule », souligne pour sa part le professeur Valerie Beral de l’Université d’Oxford, qui a coordonné les travaux. Elle ajoute que l’effet bénéfique existe même chez des femmes qui n’ont pris la pilule que pendant quelques années et se prolonge bien au-delà de la cinquantaine, l’âge auquel le cancer de l’endomètre - qui n’a rien à voir avec celui du col de l’utérus qui peut être dépisté par frottis - commence à se manifester.

Selon l’étude, la prise d’un contraceptif oral pendant cinq ans réduirait le risque d’environ 25 % d’avoir un cancer de l’endomètre avant 75 ans. Sa prise pendant dix ans diviserait pratiquement par deux le risque d’avoir un cancer de l’endomètre, qui passerait ainsi de 2,3 cas pour 100 femmes à 1,3.

Les auteurs de l’étude affirment également que la réduction du risque n’a pas évolué depuis des années alors même que les dosages en œstrogène des pilules oestro-progestatives ont fortement baissé à partir des années 1980. Mais si ces contraceptifs peuvent avoir un effet bénéfique sur le cancer de l’endomètre, ils accroissent le risque de développer certaines maladies cardio-vasculaires (infarctus, accident vasculaire cérébral), rappellent des spécialistes dans un commentaire joint à l’étude.

Lire sur Les Décodeurs : Depuis 1976, le nombre d’IVG s’est stabilisé

Risques accrus sur d’autres types de cancers

« Le bénéfice-risque est beaucoup plus favorable pour les formules existantes faiblement dosées en œstrogène, mais le risque de thrombose veineuse (formation de caillots dans les veines) reste plus important chez les femmes qui utilisent des contraceptifs oraux par rapport à celles qui n’en utilisent pas », notent Nicolas Wentzensen et Amy Berrington de González, de l’Institut de la santé à Bethesda (USA).

Le débat se poursuit également sur les risques accrus de certains cancers qui pourraient être liés à la prise de contraceptifs oraux. En 2005, l’IARC (International Agency for Research on Cancer), l’agence du cancer de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), estimait que la pilule était responsable d’une légère augmentation du risque de cancer du sein, du col de l’utérus et du foie mais avait un effet protecteur contre les cancers de l’ovaire et de l’endomètre.

Le Monde avec AFP

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