Silicon Africa : Nairobi, la pionnière

Cet été, l’Usine Digitale vous invite à un tour des Silicon valleys africaines, pour découvrir les précurseurs de l’Afrique 2.0 et les champions digitaux de demain, de l’Egypte à l’Afrique du Sud. Sixième étape de ce voyage : la capitale kenyane Nairobi, la Silicon Savannah adoubée comme leader de la technologie en Afrique par Eric Schmidt (Google).

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Silicon Africa : Nairobi, la pionnière

Le cœur de la "Silicon Savannah", comme certains détestent l’appeler, battra peut-être un jour à Konza City, l'ambitieuse smart city inscrite dans le projet gouvernemental Vision 2030. Bien que la tech kenyane ne soit pas entièrement convaincue de son intérêt.

Mais pour l'instant, il bat certainement au iHub de Nairobi. Ce Tech Hub / hackerspace / incubateur fondé par Erik Hersman (@whiteafrican), qui compte plus de 10 000 membres, a servi de rampe de lancement à plus de 150 entreprises. Ces sociétés proposent pour la plupart des solutions technologiques ou digitales adaptées à des besoins locaux.

Le iHub de Nairobi, un jour de hackathon pour enfants. Photo Erik Hersman / iHub

D'autres lieux, depuis, sont venus compléter l'offre. Parmi les plus actifs, on retrouve le 88mph Garage (nommé ainsi en hommage à la DeLorean, qui devait atteindre cette vitesse pour entamer son voyage dans le temps) et m:lab East Africa, un consortium un organise le concours Pivot pour faire émerger les strat-up les plus prometteuses.

La scène tech kenyane compte un autre grand nom: Ory Okolloh, la co-fondatrice d’Ushahidi. Cette avocate formée à Harvard, devenue activiste, est ensuite devenue le visage africain de Google. Elle a longtemps tenu un blog nommé "Kenyan Pundit", qui a laissé son nom à son compte Twitter (@kenyanpundit). Ory Okolloha récemment rejoint l’Omidyar Network (du créateur d’e-bay) au poste de responsable des investissements en Afrique, puis le conseil d’administration de la Thomson Reuters Founders share company (gardienne des principes du conglomérat). En 2014, Time l’avait inclue parmi ses 100 personnes les plus influentes.

 

Les précurseurs :

  • Ushahidi ("témoignage" en swahili) : après le succès planétaire de l’application de crowdmapping lancée pour suivre les violences post-électorales au Kenya en 2008, Ushahidi est devenue une société à but non-lucratif spécialisée dans la dataviz et la cartographie interactive plébiscitée notamment par les ONG et la société civile en général.
  • MPesa est le symbole maintes fois célébré de l’avance prise par l’Afrique sur certaines niches de l’économie digitale. Ce service conçu à l’origine pour faciliter le remboursement de prêts à des organismes de microfinance a rapidement été détourné pour  transférer de petites sommes d’argent d’une personne à une autre sans passer par une banque. L’équipe de Vodafone en charge du projet s’en est aperçue et a intégré cet usage. En 2007, le système de transfert d’argent était né. Il s’est depuis répandu un peu partout dans le monde, de l’Inde à l’Europe de l’Est.

Dans cette vidéo, le fondateur du programme M-Pesa chez Vodafone raconte les débuts de cette aventure :

 

3 champions du digital à suivre au Kenya :

  • Sendy : ce service d’Uber-coursiers permet de suivre la livraison de son pli par un taxi-moto directement de son smartphone.
  • BRCK. Il ressemble à une brique (7x13x4 cm) et pèse 500 grammes. Ce modem portable design, doté d’une batterie qui lui donne une autonomie de 8 heures, a la capacité de sauver votre connexion internet même en brousse. C’est l’une des dernières aventures lancées par Erik Hersman, co-fondateur d’Ushuahidi et du iHub de Nairobi.
  • Waabeh : C’est l’iTunes kenyan. Disponible sur le web et sur Android, il propose également d’embedder de la musique ou d’écouter des radios en ligne.

Retrouvez aussi notre carte interactive des tech hubs en Afrique

Myrtille Delamarche

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