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En Israël, les pressions contre les milieux extrémistes juifs se poursuivent

Plusieurs individus ont été arrêtés puis relâchés dans des colonies sauvages de Cisjordanie, plus d’une semaine après la mort d’un bébé et son père dans l’incendie volontaire de leur maison.

Le Monde avec AFP

Publié le 09 août 2015 à 11h54, modifié le 10 août 2015 à 11h38

Temps de Lecture 1 min.

Le père de la famille, Saad Dawabsha, est mort samedi des suites de ses blessures.

La police israélienne a annoncé avoir arrêté plusieurs suspects lors d’opérations dans des colonies sauvages de Cisjordanie occupée, dans le cadre de l’enquête sur la mort d’un bébé palestinien et de son père dans un incendie criminel. Si on ne connaît pas leur nombre, tous les individus ont en revanche été relâchés, lundi 10 août, après interrogatoire, a annoncé une porte-parole de la sécurité intérieure.

Une unité spéciale chargée de la lutte contre les crimes « nationalistes » avait été mobilisée pour mener des raids sur des colonies dites « sauvages » – qui n’ont pas obtenu officiellement toutes les autorisations des autorités civiles et militaires israéliennes. Pour la première fois, les autorités ont donc mené une opération dans des colonies et affirment que les arrestations sont directement liées aux « événements de Douma ». C’est dans ce village palestinien, entouré de colonies, que la maison de la famille Dawabcheh a été incendiée, brûlant vif le bébé Ali, âgé de 18 mois – une attaque attribuée par les Palestiniens à des colons.

Funérailles et représailles

En arrêtant en début de semaine trois extrémistes juifs, les autorités israéliennes avaient seulement indiqué qu’ils étaient impliqués dans des « attaques terroristes ». Depuis, Eviatar Slonim, Mordechai Meyer et Meïr Ettinger sont tous placés en détention administrative, une mesure exceptionnelle qui permet la détention d’un suspect sans inculpation et pour une durée de six mois renouvelable, habituellement réservée aux Palestiniens.

Le gouvernement a justifié de l’usage de cette mesure si les preuves accumulées contre les suspects ne sont pas suffisantes pour une procédure judiciaire normale ou s’ils refusent de parler durant les interrogatoires.

Ces arrestations ont eu lieu au lendemain de la mort de Saad Dawabcheh, le père du bébé mort, brûlé sur la quasi-totalité du corps au troisième degré. Son épouse Riham, 26 ans, quasiment entièrement brûlée au troisième degré, est toujours hospitalisée entre la vie et la mort.

Samedi, des milliers de Palestiniens ont participé à ses funérailles en présence de membres du Hamas. Depuis, les incidents se multiplient. Dimanche, un Palestinien qui venait d’attaquer à l’arme blanche un Israélien en Cisjordanie a été abattu par l’armée. L’Autorité palestinienne, qui n’a aucune prise sur plus de 60 % de la Cisjordanie sous contrôle exclusif de l’armée israélienne, a décidé de porter l’affaire à l’attention de la Cour pénale internationale (CPI), qu’elle souhaiterait voir poursuivre les dirigeants israéliens qui « soutiennent les crimes des colons ».

Le Monde avec AFP

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