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"Le monde entier doit crier que la guerre des Turcs contre le PKK est injuste et injustifiée"

LE LEADER DE LA SEMAINE - Selahattin Demirtas, le chef du parti kurde HDP a exhorté le monde à condamner la guerre "injuste et injustifiée" de la Turquie contre les rebelles du PKK.

, Mis à jour le
Selahattin Demirtas.
Selahattin Demirtas. © Reuters

Le coprésident du Parti démocratique des peuples (HDP) s'est rendu à Bruxelles jeudi pour demander à l'Union européenne de soutenir une reprise des négociations entre Ankara et les rebelles du PKK. La trêve entre les deux parties a volé en éclats le 20 juillet après un attentat-suicide revendiqué par l'État islamique contre des militants kurdes à la frontière entre la Syrie et la Turquie. Accusant l'armée turque de ne pas avoir protégé la population, le PKK a lancé des représailles contre les forces de l'ordre, tuant plusieurs policiers. Depuis, profitant de l'offensive aérienne qu'il mène contre Daech en Syrie, Ankara vise quotidiennement les bases arrière du PKK dans le Kurdistan irakien et le Sud-Est turc. Qui entraîne, en retour, des attaques des rebelles kurdes contre l'armée et la police.

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Lire aussi : Le PKK, rempart décisif contre Daech

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"Le monde entier doit vraiment crier que cette guerre est une guerre injuste et injustifiée", a déclaré ­Selahattin Demirtas lors de sa visite à Bruxelles. Le jeune leader est dans une position difficile. Son parti prokurde a fait une percée électorale spectaculaire en juin, remportant 13% des voix aux élections législatives et privant l'AKP, le parti au pouvoir du président Erdogan, d'une majorité parlementaire. Depuis, l'AKP n'a pas réussi à former une coalition pour gouverner.

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L'espoir de récupérer une majorité au Parlement

Devenu la bête noire du président, Selahattin Demirtas est visé par une enquête judiciaire pour "incitation à la violence" et "troubles à l'ordre public". Erdogan exige aussi qu'il condamne les actions du PKK. Pour Demirtas, l'homme fort du pays cherche avant tout à le couper de ses soutiens et à faire interdire son parti avant de convoquer de nouvelles élections. Dans l'espoir de récupérer une majorité au Parlement .

Source: JDD papier

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