Geek touristique : Les secrets de la carte à puce révélés au musée des arts et métiers (Paris)

L'Usine Digitale a repéré quelques musées de par le monde qui feront le bonheur de ceux à qui le numérique manquerait trop durant leurs vacances.

Des visites pour les geeks, mais aussi leurs amis et leurs familles.

Du paiement au téléphone mobile, la carte à puce a envahi notre quotidien. Mais cette technologie en apparence simple se révèle très complexe dans la réalité.

L’exposition que le musée des arts et métiers, à Paris, lui consacre jusqu'au 3 janvier 2016 propose d’en percer tous les secrets et fait l'objet du deuxième épisode de notre série d'été "Geek touristique".

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Geek touristique : Les secrets de la carte à puce révélés au musée des arts et métiers (Paris)

Du 30 juin 2015 au 3 janvier 2016, le musée des arts et métiers, à Paris, consacre une exposition-découverte sur la carte à puce. L’occasion pour le visiteur de percer les secrets de cette technologie en apparence simple mais dans la réalité très complexe.

HOMMAGE À ROLAND MORENO, MAIS PAS UNIQUEMEMENT

Sous le thème "Carte à puce - Une histoire à rebonds", l’exposition, sponsorisée par Gemalto et Oberthur Technologies, retrace 40 ans d’histoire d’une technologie qui a transformé les usages dans le paiement, la téléphonie, les transports, la santé, la sécurité, etc. Pour beaucoup, cette histoire commence en 1974 avec l’invention par Roland Moreno de la carte à mémoire. Un inventeur autodidacte reconnu en France comme le père de cette technologie.

L’exposition accorde d’ailleurs au Français une place de choix. Mais elle n’oublie pas les autres contributeurs comme le français Michel Ugon, qui a breveté la carte à microprocesseur en 1977, l’allemand Jürgen Dethloff chez Giesecke & Devrient, l’américain Paul Castrucci chez IBM, ou encore le japonais Kunitaka Arimura. "Roland Moreno a joué un rôle important dans le décollage des applications de la carte à puce, explique Pierre Pradinas, professeur de systèmes embarqués au Conservatoire national des Arts et Métiers, et commissaire général de l’exposition. Mais comme pour toute invention, la sienne est partagée avec d’autres contributeurs."

UNE histoire INDUSTRIelle COMPLEXE

Mettre une puce sur un rectangle en plastique peut paraître simple. Mais de nombreux travaux d’intégration ont été nécessaires pour faire fondre le composant dans son support. L’exposition est à cet égard instructive. Elle dévoile les progrès réalisés depuis les premiers prototypes, où le circuit est soudé en relief sur la carte, jusqu’aux modèles où la puce est incrustée dans le plastique et les broches de connexion sont remplacés par la fameuse pastille à contacts, devenue l’emblème de la carte puce. "Bull a accompli un énorme travail d’intégration pour favoriser l’industrialisation de la carte à puce", note Pierre Paradinas.

Le visiteur peut se rendre compte aussi de l’évolution des formats pour le téléphone mobile, devenu le plus grand débouché de la carte à puce en tant que carte SIM d’identification de l’abonné. On est passé ainsi de la carte au format ISO standard utilisé dans les premières générations de téléphones mobiles jusqu’au début des années 1990, au format mini d’un timbre-poste, puis micro et très récemment nano. "En 20 ans, la taille a été divisée par un facteur 40, mais les capacités de la puce ont été multiplié par un facteur 10 pour le même encombrement", estime Pierre Paradinas.

De la Télécarte à la carte SIM

Autre évolution mise en évidence : celle des applications. L’exposition fait la part belle à la Télécarte, une carte à puce simple mais qui, par ses grands volumes, a favorisé le développement industriel de cette invention pressentie au départ au paiement sécurisé en tant que carte bancaire. Ironie du sort : cette carte a disparu avec la mort des cabines téléphoniques à la fin de 2014. Mais d’autres applications ont émergé : billets de transport comme le passe Navigo pour le Metro parisien, carte de santé Vitale, carte de télépéage autoroutier, passeport biométrique, etc. Le téléphone mobile, avec près de 2 milliards d’unités vendus par an, reste cependant le principal marché.

Enfin, l’exposition fait découvrir des objets emblèmatiques de Roland Moreno comme sa planche électronique utilisée pour tester une carte à mémoire avec un code PIN à deux chiffres, son immense lecteur destiné à évaluer le nombre d’insertion de cartes qu’il peut supporter, ou encore son terminal de la marchande, une énorme caisse remplacée aujourd’hui par un terminal qui tient dans la main. Une exposition pleine de surprises.

Selon Eurosmart, la production de cartes à puce devrait atteindre 8,8 milliards de pièces en 2015. Cette technologie est devenue stratégique pour la France qui compte trois industriels dans le top cinq mondial : Gemalto, Oberthur Technologies et Morpho (groupe Safran).

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