Demande intérieure atone, exportations en baisse, faible coût des matières premières… Les perspectives économiques de la Chine semblent bien moroses. C’est pourquoi ce 11 août la Banque centrale a abaissé de presque 2 % le taux de référence du yuan, qui a atteint son plus bas niveau en trois ans. Cette dévaluation brutale, écrit The New York Times, “pourrait susciter des tensions géopolitiques et peser sur la croissance d’autres pays”. Elle indique, en outre, “l’inquiétude croissante de Pékin que le pays pourrait ne pas parvenir à son objectif de 7 % de croissance cette année”.

Plan d’attaque

Pour faire face aux difficultés économiques, le Conseil des affaires de l’Etat a publié ce même jour son plan d’action, élaboré la semaine dernière et destiné à “appeler les gouvernements de toutes les provinces à encourager le tourisme et la consommation, créer des emplois, stimuler le revenu des résidents et améliorer la qualité de vie”relate le South China Morning Post. 

Des 26 mesures avancées, le journal de Hong Kong en retient surtout deux : l’une pousse à libérer les travailleurs de l’après-midi des vendredis de cet été, afin de leur donner l’occasion de voyager et de consommer ; la deuxième concerne un investissement massif dans les infrastructures touristiques afin d’en améliorer… les toilettes.

Objectif 2017

Le journal explique que “les autorités projettent de rénover 57 000 toilettes dans les attractions touristiques du pays au cours des trois prochaines années […]. L’objectif est de parvenir en 2017 à ce que les toilettes de tous les sites touristiques continentaux soient aux normes, bien organisées, propres, sans odeurs et gratuites”, car le mauvais état des équipements actuels serait un obstacle à l’attrait touristique du pays.

Les autres mesures concernent notamment le développement des attractions, des lieux d’hébergement et des moyens de transport. Le South China Morning Post précise que le plan du “continent” vise également à “améliorer la gestion des hôtels et à veiller à enregistrer les cas de comportements ‘incivils’ de la part des touristes qui ont détérioré l’image du pays, à l’intérieur des frontières comme à l’étranger”.