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DIPLOMATIE

Syrie : le chef de la diplomatie iranienne à Damas pour proposer un plan de paix

En tournée au Moyen-Orient, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, s'est rendu en Syrie, mercredi, pour discuter d'un plan de paix avec Bachar al-Assad, dont l'Iran est le principal allié dans la région.

Une attaque frappe la localité d'Al-Foua, le 10 août 2015. Une trêve entre l'armée syrienne et les rebelles y a été conclu le 12 août.
Une attaque frappe la localité d'Al-Foua, le 10 août 2015. Une trêve entre l'armée syrienne et les rebelles y a été conclu le 12 août. Ho -Sana-AFP
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Au lendemain de sa visite au Liban où il a rencontré des officiels ainsi que Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, s’est rendu, mercredi 12 août, à Damas pour y proposer un plan de règlement du conflit qui a causé la mort de 240 000 personnes en quatre ans en Syrie.

Le chef de la diplomatie iranienne s’y est entretenu avec le président syrien, Bachar al-Assad, dont Téhéran est le principal soutien, notamment financier, dans la région. "Nous avons discuté de la résolution du conflit syrien, c'était une bonne discussion. Je veux dire à nos voisins et aux autres acteurs qu'il est temps d'écouter les demandes du peuple syrien et de combattre notre ennemi, le terrorisme, l'extrémisme et le communautarisme", a-t-il indiqué à l’issue de l’entretien, sans donner davantage de précisions sur la teneur des discussions.

Présenté par Téhéran comme un plan basé "sur le respect du droit légitime du peuple syrien de décider de son futur", la proposition iranienne s’articule autour de quatre points censés trouver une issue à la guerre civile : cessez-le-feu national, mise en place d’un gouvernement d’unité nationale, protection des minorités (comme les chrétiens) et tenue d’élections supervisées par des observateurs internationaux.

Irréaliste

Pour beaucoup, la feuille de route iranienne a toutefois peu de chance d’être acceptée, encore moins d’être appliquée. "Le couple turco-saoudien à d'ores et déjà demandé le retrait des miliciens du Hezbollah et iraniens de Syrie et le départ de Bachar al-Assad, deux conditions que Téhéran rejette catégoriquement", rappelle ainsi Hélène Bourgon, correspondante de France 24 à Beyrouth.

"On peut douter du réalisme du projet iranien"

En outre, l’idée même qu’un cessez-le-feu soit respecté sur l’ensemble du territoire paraît irréaliste dans la mesure où les trêves, même à l’échelle des villes, restent rares dans le pays. "De même, on a du mal à voir quelles puissances régionales pourraient s’accorder sur le rôle de Bachar al-Assad dans un gouvernement d’unité nationale, commente Armen Georgian, journaliste de France 24, spécialiste des questions internationales. Et quelle crédibilité pourrait-on accorder à un scrutin qui ne se déroulerait que sur une partie du territoire ?"

Au-delà des propositions qui ont peu de chances d’aboutir, la République islamique entend surtout capitaliser sur le succès des négociations sur son programme nucléaire pour s’imposer comme un pacificateur au Moyen-Orient. "Elle veut démontrer aux puissances de la région qu’elle n’est pas une force déstabilisatrice mais une force d’apaisement", conclut Armen Georgian.

 

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