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TURQUIE

La Turquie se dirige vers des élections législatives anticipées

Les discussions entre le Premier ministre turc et le chef de la principale force d'opposition, le Parti républicain du peuple, n'ont pu aboutir sur un accord pour la formation d'un gouvernement. Des élections devraient être organisées prochainement.

Le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, jeudi 13 août, lors d'une conférence de presse après son entretien avec le chef du Parti républicain du peuple.
Le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, jeudi 13 août, lors d'une conférence de presse après son entretien avec le chef du Parti républicain du peuple. Adem Altan, AFP
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Des élections anticipées, "seule option" pour la Turquie ? C’est en tout cas ce qu'assène le Premier ministre islamo-conservateur Ahmet Davutoglu. "Des élections sont aujourd'hui fort probables", a-t-il ainsi déclaré jeudi 13 août lors d'une conférence de presse. Un peu plus tôt, les négociations pour former un gouvernement de coalition ont échoué.

Un nouveau scrutin est "une nécessité", a insisté le chef du gouvernement. Ce nouveau scrutin pourrait permettre à l'AKP, le parti au pouvoir, de retrouver la majorité absolue au Parlement qu'il avait perdue lors des dernière élections.

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Ahmet Davutoglu s'exprimait après un entretien décisif avec Kemal Kliçdaroglu, le chef de la principale force d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), seule formation qui n'avait pas fermé la porte à une alliance avec le Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste).

Les deux partis négociaient depuis le 13 juillet mais de "profondes divergences" sont apparues, notamment sur la politique étrangère et l'éducation, a admis le chef du gouvernement turc.

Des sondages favorables à l’AKP

L'AKP a perdu la majorité absolue aux législatives du 7 juin dernier, une première pour ce parti qui régnait sans partage depuis 2002. Il s'est toutefois laissé séduire par l'idée d'élections anticipées, encouragé par de récents sondages qui lui donnent entre 42 et 43 % des intentions de votes, ce qui lui permettrait de former seul un gouvernement.

"Des élections anticipées, le plus tôt possible, profiteront surtout à l'AKP", avait d'ailleurs estimé mercredi le Premier ministre.

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Kemal Kiliçdaroglu a de son côté vivement critiqué la position de l'AKP, qui, selon lui, n'a montré aucun intérêt pour un gouvernement viable susceptible de durer quatre ans. "Je pense que la Turquie a manqué une occasion historique", a-t-il déploré devant la presse, insistant sur le fait que de nouvelles élections "ne constituent pas la seule option".

Si le Parlement ne convoque pas des élections d'ici au 23 août, c'est le président Recep Tayyip Erdogan qui pourra dissoudre l'Assemblée nationale et le faire lui-même, en vertu de la Constitution.

Avec AFP

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