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Liban

Liban: arrestation à Beyrouth du cheikh salafiste Ahmad al-Assir

Ce chef radical sunnite était recherché depuis deux ans. Le cheikh al-Assir a été interpellé à l'aéroport de Beyrouth, au moment où il tentait de fuir le pays sous une fausse identité. L'homme encourt la peine de mort pour sa responsabilité dans des affrontements meurtriers survenus il y a deux ans dans le sud du Liban.

Le salafiste Ahmed al-Assir (à gauche) demande à ce partisan d'ôter son masque.
Le salafiste Ahmed al-Assir (à gauche) demande à ce partisan d'ôter son masque. REUTERS/Ali Hashisho
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Le cheikh Ahmad Al-Assir commence à faire parler de lui en 2011. C'est le début de la révolution en Syrie et le Liban voisin se déchire entre les partisans de Bachar el-Assad et ceux de l'opposition syrienne.

Sunnite, salafiste, le cheikh Ahmad al-Assir fait partie du second groupe. Il multiplie les prises de position virulentes contre le Hezbollah chiite libanais qui soutient politiquement et militairement le pouvoir de Bachar el-Assad de l'autre côté de la frontière. « Il se fait connaître à partir de l'été 2011 lorsqu'il organise des manifestations de soutien à la révolution syrienne, rappelle Romain Caillet, chercheur et spécialiste des mouvements jihadistes. A ce moment-là, il devient le leader des mécontents sunnites du Liban. Il tient un discours confessionnaliste et salafiste, mais en appelant les frères chrétiens à rester au Liban, en expliquant que ses manifestations étaient pacifiques. » Ahmad al-Assir va plus loin encore lorsqu'il accuse l'armée de son pays de ne rien faire pour empêcher cette implication du Hezbollah libanais dans le conflit syrien.

A l'été 2013, les discours enflammés dégénèrent en affrontements. « Ses hommes abbattent des soldats libanais à un check-point. Il y a ensuite une attaque sur sa mosquée devenue son quartier général », se souvient encore Romain Caillet. Dix-huit soldats et onze hommes armés sunnites meurent dans des combats dans le quartier d'Abra, à Saïda, une ville du Sud-Liban, région d'origine du prêcheur radical.

Ahmad al-Assir lui s'évapore à la fin de cette bataille de deux jours, mais dans la clandestinité il continue de diffuser des messages qui se rapprochent progressivement de « la terminologie de l'Etat islamique ».

L'année dernière la justice libanaise a requis la peine de mort contre le fuyard et une cinquantaine d'autres personnes. Ce samedi, la cavale du cheikh a pris fin à l'aéroport de Beyrouth. L'homme avait rasé sa longue barbe et tentait prendre un vol pour l'Egypte muni d'un faux passeport.

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