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À La Une - syrie

Assad appelle à lutter contre le wahhabisme

Quinze Palestiniens morts de faim dans le camp de Yarmouk.

Le président syrien Bachar el-Assad recevant lundi à Damas des ulémas libanais. REUTERS/SANA/Handout

Le président syrien Bachar el-Assad a appelé lundi à lutter contre le wahhabisme, pensée politico-religieuse dominante en Arabie saoudite, dans un contexte d'escalade verbale entre Damas qui combat les rebelles et Riyad qui les soutient.


"Le président Assad a affirmé que l'extrémisme et la pensée wahhabite portaient atteinte à l'islam véritable qui est tolérant", rapporte l'agence officielle Sana. "Il a souligné le rôle des hommes de religion dans la lutte contre la pensée wahhabite qui est étrangère à nos sociétés", a précisé l'agence.


Ses déclarations interviennent au lendemain de propos du roi Abdallah d'Arabie saoudite qui, selon l'entourage du président français François Hollande en visite à Riyad, a affirmé que le président syrien avait "détruit son pays". Le roi saoudien a également affirmé que le chef de l'Etat, engagé dans une guerre sanglante depuis plus de deux ans et demi contre les rebelles, avait attiré les "extrémistes islamistes".


Le régime de Damas accuse de son côté Riyad de soutenir et de financer les groupes islamistes et jihadistes qui combattent l'armée syrienne.
Le wahhabisme est une vision rigoriste de l'islam sunnite en vigueur en Arabie saoudite selon laquelle l'islam devrait être ramené à sa forme originelle. 

 

5.000 personnes évacuées de Adra
Par ailleurs, le régime syrien a affirmé avoir évacué le weekend dernier plus de 5.000 habitants de Adra, près de Damas, qui étaient selon lui "bloqués" par les rebelles qui combattent l'armée dans cette ville, selon l'agence officielle Sana.


"Grâce aux efforts de l'armée syrienne, le ministère des Affaires sociales a évacué plus de 5.000 habitants de la ville de Adra", a indiqué Sana tard dimanche, précisant que l'opération s'était déroulée samedi.
"Ils étaient bloqués par les groupes terroristes et sont actuellement dans un endroit sûr", poursuit l'agence. Le mot "terroriste" désigne les rebelles dans la terminologie du régime.


Une source militaire également citée par Sana a indiqué que l'armée était "parvenue à évacuer un grand nombre des habitants de Adra qui étaient bloqués par les groupes terroristes armés, qui les avaient terrorisés". Il n'était pas clair ce que l'agence entendait par "bloqués".

 

(Lire aussi : L'Observatoire syrien des droits de l'Homme menacé de mort par des extrémistes)


La zone industrielle de Adra, une ville pro-régime située sur l'une des routes principales menant à la capitale damas, avait été attaquée le 11 décembre par des groupes rebelles et jihadistes et les combats font rage depuis entre l'armée et les insurgés. Au moins 32 civils, en majorité des alaouites (une branche du chiisme et la confession du président Bachar el-Assad), ont été tués par les rebelles dans la ville, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

Aucun espoir
Sur le plan diplomatique, l'ambassadeur en France de la Coalition nationale de l'opposition syrienne, Monzer Makhous, a déclaré lundi n'avoir "aucun espoir" que la conférence de paix sur la Syrie prévue le 22 janvier en Suisse puisse aboutir à une solution politique.


"Dans les conditions actuelles du rapport de force, il ne faut pas espérer qu'une solution politique sorte de Genève", a déclaré M. Makhous lors d'une rencontre avec la presse.
"Aujourd'hui en Syrie, nous sommes dans un contexte de crimes de guerres et d'utilisation d'armes de destructions massives", a-t-il expliqué, évoquant particulièrement "les massacres à Alep", la grande ville du nord où selon lui "plus de 650 personnes ont été tuées" dans l'offensive aérienne lancée depuis la mi-décembre par l'armée syrienne.
"Le régime utilise des barils de TNT (trinitrotoluène, un puissant explosif, ndlr). On n'a jamais connu dans des guerres de tels moyens utilisés contre des zones d'habitation, mais personne ne bouge et les condamnations internationales sont modestes", a-t-il dit.


La Coalition de l'opposition syrienne, affaiblie par la montée en puissance des groupes islamistes sur le terrain, et soumise à la pression de ses parrains internationaux, doit se réunir en fin de semaine à Istanbul pour décider de sa participation à la conférence de Genève.
"Nous sommes conscients du piège: y aller pour capituler ou ne pas y aller et être accusés d'avoir fait capoter la solution politique", a souligné M. Makhous.
"Mais on ne va pas y aller pour faire ce que veulent les Russes et Damas, c'est à dire nous amener à Genève pour nous contraindre à collaborer avec le régime contre les jihadistes", a-t-il martelé. "Notre objectif n'est pas d'entrer en lutte contre les groupes extrémistes. La priorité des priorités, c'est de faire chuter le régime", a-t-il assuré.


L'opposition pourrait demander à nouveau la création de zones d'exclusion aérienne en Syrie comme condition de sa participation à la conférence de Genève, a-t-il indiqué.
Ces dernières semaines, le régime syrien, en position de force, a répété qu'il ne remettrait pas les clés du pouvoir à l'opposition politique lors de la conférence de Genève.

 

A Yarmouk, les Palestiniens meurent de faim
Sur le plan humanitaire, au moins quinze personnes sont mortes de faim depuis septembre dans le camp palestinien de Yarmouk à Damas, assiégé par l'armée syrienne depuis près d'un an, a annoncé l'UNRWA lundi.


"Des rapports nous sont parvenus ce week-end indiquant qu'au moins cinq réfugiés palestiniens sont morts de malnutrition dans le camp de Yarmouk, portant à 15 le nombre de cas dont nous avons eu connaissance", a expliqué à l'AFP Chris Gunness, le porte-parole de l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (UNRWA).
"Nous appelons toutes les parties à (...) faciliter l'approvisionnement urgent en aide humanitaire dans le camp de Yarmouk et dans tous les camps de réfugiés palestiniens", a-t-il dit, ajoutant que l'UNRWA n'avait pu pénétrer à Yarmouk depuis le mois de septembre.


Chris Gunness a mis en garde contre une détérioration de la situation dans ce camp où vivent encore environ 20.000 Palestiniens.
"La présence continue de groupes armés qui ont pénétré dans ce secteur à la fin de l'année 2012 et son bouclage par les forces gouvernementales ont déjoué tous nos efforts humanitaires", a-t-il poursuivi. La majeure partie de ce camp situé dans le sud de damas est sous contrôle rebelle.

 

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Le président syrien Bachar el-Assad a appelé lundi à lutter contre le wahhabisme, pensée politico-religieuse dominante en Arabie saoudite, dans un contexte d'escalade verbale entre Damas qui combat les rebelles et Riyad qui les soutient.
"Le président Assad a affirmé que l'extrémisme et la pensée wahhabite portaient atteinte à l'islam véritable qui est tolérant", rapporte l'agence...

commentaires (3)

Monsieur Assad de dévoile là aucun secret! Lutter contre le terrorisme de doctrine takfiriste Wahhabite est le devoir de l'humanité toute entiètre aujourd'hui.. il n'y a plus plus rien à démontrer à ce sujet. Il n'est plus besoin d'enseigner que le danger le plus grave pour les bipèdes de la planète bleu, c'est lorsque 2 èléments se mettent en contact: 1- le pouvoir, qui peut etre celui de la religion, de l'argent (le plus puissant), du charisme d'un homme etc. 2 - un projet et/ou une doctrine de suppression de l'autre, stipulant qu'il serait impossible de vivre avec lui sur un meme territoir donné; en arabe religieux = Takfirisme. 3 situations bien connus dans notre histoire récente le demontrent: L'allemagne hitlérienne naziste, israel à travers le sionisme (accéléré par le premier bien qu'étant son petit-fils orphelin) et en fin, l'arabie saoudite (le qatar c'est autre chose, un autre chapitre sur la fraternité islamique). Le premier a été "justement" éliminé, les 2 autres sans horizons, sont en danger et le seront jusqu'à leur naturelle élimination (zawal), et d'ailleurs de ce fait.. ils se solidarisent pour prolonger muturellemnt leurs survis, mais leur existence est contraire à la nature humaine donc de Dieu qu'il a fait à son image (j'adore cette parabole), alors que tout devrait en APPARENCE... les séparer!

Ali Farhat

23 h 52, le 30 décembre 2013

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Commentaires (3)

  • Monsieur Assad de dévoile là aucun secret! Lutter contre le terrorisme de doctrine takfiriste Wahhabite est le devoir de l'humanité toute entiètre aujourd'hui.. il n'y a plus plus rien à démontrer à ce sujet. Il n'est plus besoin d'enseigner que le danger le plus grave pour les bipèdes de la planète bleu, c'est lorsque 2 èléments se mettent en contact: 1- le pouvoir, qui peut etre celui de la religion, de l'argent (le plus puissant), du charisme d'un homme etc. 2 - un projet et/ou une doctrine de suppression de l'autre, stipulant qu'il serait impossible de vivre avec lui sur un meme territoir donné; en arabe religieux = Takfirisme. 3 situations bien connus dans notre histoire récente le demontrent: L'allemagne hitlérienne naziste, israel à travers le sionisme (accéléré par le premier bien qu'étant son petit-fils orphelin) et en fin, l'arabie saoudite (le qatar c'est autre chose, un autre chapitre sur la fraternité islamique). Le premier a été "justement" éliminé, les 2 autres sans horizons, sont en danger et le seront jusqu'à leur naturelle élimination (zawal), et d'ailleurs de ce fait.. ils se solidarisent pour prolonger muturellemnt leurs survis, mais leur existence est contraire à la nature humaine donc de Dieu qu'il a fait à son image (j'adore cette parabole), alors que tout devrait en APPARENCE... les séparer!

    Ali Farhat

    23 h 52, le 30 décembre 2013

  • LA paix semble donc lointaine pour une Syrie qui se divise de plus en plus en tribus confessionnelles.

    Sabbagha Antoine

    19 h 38, le 30 décembre 2013

  • Il est où, là? Et où sont passés les fauteuils et les canapés ? Déjà bazardés same que ses Louboutins par sa ASSmâh à soûëélhamidïyéhhh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    19 h 34, le 30 décembre 2013

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