Depuis 2012, les salariés des fast-foods aux Etats-Unis ont mené de nombreuses grèves pour obtenir une hausse de leur salaire à 15 dollars de l’heure, alors que le salaire minimum fédéral est de seulement 7,25 dollars de l’heure. Des actions qui ont commencé à porter leurs fruits puisque plusieurs Etats (dont, récemment, celui de New York) et des villes telles que San Francisco, Seattle et Los Angeles ont décidé la hausse de leur salaire minimum. Un scrutin d’initiative populaire pour faire passer le salaire minimum à 15 dollars de l’heure pourrait avoir lieu prochainement à Washington.

Mais les conséquences pourraient être à double tranchant pour les travailleurs du secteur. L’industrie de la restauration rapide pourrait réagir en accélérant le processus de remplacement des salariés par des robots, explique The Washington Post

Les répercussions d’une hausse du salaire minimum seraient en effet très fortes pour les restaurateurs comme McDonald’s ou Persona Pizzeria, selon les industriels. Harold Miller, le vice-président du développement de franchises de Persona Pizzeria, affirme en effet que “l’offensive du salaire minimum (…) bouleverse la comptabilité de l’industrie de la restauration” et que l’utilisation de robots pour assembler les burgers serait plus rentable que d’augmenter le salaire de travailleurs non qualifiés.

Cette évolution emboîte le pas à des innovations antérieures mises en place pour augmenter la productivité et la rentabilité de la restauration rapide, comme les commandes électroniques, où les menus peuvent être directement mis à jour en fonction du stock disponible. Il se peut même que l’on assiste à des évolutions encore plus dramatiques, comme des systèmes de livraison par drones, souligne Harold Miller.

Article mis à jour le 18 août 2015 à 12h : retrait d’une information erronée qui mentionnait l’existence d’un McDonald’s intégralement géré par des robots en Arizona.