L’enquête se poursuit sur les lieux de l’attentat à la bombe qui a frappé la capitale thaïlandaise lundi 17 août, en pleine heure de pointe. La police a revu le bilan à la hausse et dénombre actuellement 22 morts et 123 blessés. Le Premier ministre a affirmé qu’un suspect était recherché sur la base d’images des caméras de surveillance.


La bombe a été posée au temple d’Erawan, en pleine zone commerciale et touristique, relate The Bangkok Post. Pour les autorités, il s’agissait précisément de frapper des touristes, pour porter atteinte à l’image du pays. De fait, huit étrangers, originaires de Malaisie, de Chine, de Singapour et des Philippines, figurent parmi les victimes, et le cours du baht, la monnaie thaïlandaise, s’est effondré mardi matin.

Questions légitimes

Dans une interview, sur les lieux de l’explosion, le chef de la police a déclaré que le coupable était un “sauvage” et que la bombe qu’il a posée était “destinée à tuer”. En colère, l’éditorialiste du Bangkok Post complète : “Le poseur de bombe est aussi un grand malade. Il est méticuleux et pleinement conscient de ce qu’il a fait, du début à la fin – que ce soit dans la planification, la conception de la bombe ou le choix de la cible et du moment : un jour après que la Thaïlande a battu le record du monde du plus grand nombre de cyclistes participant à une course, ‘Bike for Mom’”.

L’enquête a à peine commencé et il est trop tôt pour formuler des accusations. Pourtant, “des questions légitimes se posent”, poursuit l’article. Parmi celles-ci : “Qui aurait intérêt à effrayer les touristes ? […] Qui aurait envie de porter atteinte à notre industrie du tourisme ? Qui voudrait ternir l’image de notre pays, et celle de notre gouvernement ?”

“Je pose la question”, écrit l’éditorialiste, qui a tout de même “quelques suspects potentiels à l’esprit”. Et d’observer que, si la Thaïlande a déjà été frappée par des bombes, il s’agissait “d’intimider, de provoquer la panique, mais pas de tuer”. Les autorités déclarent de leur côté n’exclure aucune piste.