Alors que le Conseil constitutionnel a censuré jeudi dernier les mesures de lutte contre le gaspillage alimentaire qui figuraient dans la loi de transition énergétique, Ségolène Royal a enjoint les grandes enseignes de s'engager de façon volontaire et a appelé à une réunion sur le sujet le 27 août. "On n'y peut rien" si les dispositions sur le gaspillage alimentaire ont été retoquées par le Conseil constitutionnel, a commenté Serge Papin mercredi 19 août sur RMC et BFM TV. "On était d'accord là-dessus, on est toujours d'accord. Qu'est-ce qui lui prend" à Ségolène Royal?" s'est interrogé le responsable, en insistant sur la bonne volonté de son groupe pour lutter contre le gaspillage.
Coup de pub sur le dos des distributeurs
Interrogé sur la possibilité que la ministre se fasse "un coup de pub" sur le dos des distributeurs, Serge Papin a répondu: "Je le pense oui. Ca s'appelle de la communication. Car franchement nous on était tout à fait disposés à (...) mettre en place le dispositif législatif" prévu dans le projet de loi.
Alors que Ségolène Royal a brandi l'exemple de grandes surfaces javellisant leurs déchets pour éviter qu'ils ne soient récupérés, le patron de Système U y voit une "caricature", une pratique peu fréquente liée à quelques personnes "irresponsables".
"On est les premiers contributeurs aux banques alimentaires", a rappelé Serge Papin en rappelant que la grande distribution n'était responsable du gaspillage alimentaire qu'à hauteur de 7%, contre 75% pour les ménages et 15% pour la restauration.
Dès lundi 17 août, la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) s'était déclarée elle aussi "prêt(e) à discuter avec la ministre, si tant est que le débat ne soit pas biaisé".
(Avec AFP)