Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Doudou N’diaye Rose, le « tambour-major » de la musique sénégalaise, est mort

« Trésor humain vivant » pour l’Unesco, il s’est éteint le 19 août à Dakar, à 85 ans.

Le Monde

Publié le 19 août 2015 à 22h38, modifié le 20 août 2015 à 08h31

Temps de Lecture 5 min.

Il était surnommé le « mathématicien des rythmes ». Le percussionniste sénégalais Doudou N’diaye Rose s’est éteint mercredi 19 août à Dakar. Il était âgé de 85 ans. Mamadou N’diaye, de son vrai nom, était connu pour avoir popularisé le sabar, un tambour traditionnel sur pied avec une membrane en peau de chèvre, et pour avoir dirigé, à l’occasion, plus de cent batteurs jouant sur des rythmes différents.

« Nous avons perdu notre père, notre ami, un grand homme, Doudou N’diaye Rose », a déclaré à l’AFP un de ses neveux, le chanteur Doudou N’diaye Mbengue. « Il a eu un malaise ce matin, il a été transporté à l’hôpital Le Dantec », à Dakar, où il s’est éteint, a expliqué à l’AFP Aboubacar Demba Cissokho, de l’Association de la presse culturelle du Sénégal, proche de sa famille.

Le percussionniste sénégalais Doudou N'diaye Rose lors d'un concert à Dakar en avril 2013.

Né le 28 juillet 1930 à Dakar dans une famille de griots, le célèbre percussionniste a collaboré avec de nombreux musiciens de renom comme Peter Gabriel, dont le label Real World avait publié son album Djabote en 1992, ou encore Bernard Lavilliers, Jacques Higelin, Jane Birkin et le jazzman américain David Murray. Il a participé à l’enregistrement de la bande-son du film La Dernière Tentation du Christ de Martin Scorsese, en 1988.

« Un patrimoine mondial »

Doudou N’diaye Rose s’était également fait remarquer, en interprétant la Marseillaise, l’hymne de la France dont il possédait la nationalité, lors des commémorations du bicentenaire de la Révolution française, sur l’avenue des Champs-Elysées, en 1989. Avec la disparition de cet artiste que l’Unesco avait classé « trésor humain vivant », l’Afrique perd le plus éminent représentant de sa culture tambourinaire.

Mercredi soir, le maire de Dakar, Khalifa Sall, a fait état de sa « tristesse » après le décès de son « ami et doyen », qui était aussi son conseiller culturel. « Doudou N’diaye Rose est un patrimoine mondial », a déclaré le musicien Cheikh Tidiane Tall, membre fondateur du mythique groupe Xalam, à la télévision publique sénégalaise RTS. « Il mérite d’avoir une école académique de percussions » qui attirerait au Sénégal tous les amateurs de son art, a estimé M. Tall, en s’adressant directement au président sénégalais, Macky Sall. D’après la RTS, Doudou N’diaye Rose a été pendant « plus de deux décennies » dans l’attente « d’un agrément de l’Etat » pour ouvrir un institut de formation.

Jean Berry

Le Monde

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.