Marseille : les salariés de LFoundry en appellent à l'Etat allemand

Ils étaient quelque 300 soutenus par des salariés d'autres entreprises en difficulté du département comme les Moulins Maurel ou Fralib, mais aussi des syndicalistes enseignants ou infirmiers qui en appelaient à l'arbitrage de l'état allemand pour "sauver leur entreprise".

Ils étaient quelque 300 soutenus par des salariés d'autres entreprises en difficulté du département comme les Moulins Maurel ou Fralib, mais aussi des syndicalistes enseignants ou infirmiers qui en appelaient à l'arbitrage de l'état allemand pour "sauver leur entreprise".

Photo Patrick Nosetto

Marseille

C'est à l'initiative des syndicats CFDT, CFTC et Solidaires ainsi que du collectif des salariés que les employés de la société de Rousset, LFoudry, se sont rassemblés ce matin devant le consulat d'Allemagne sur l'avenue du Prado

C'est à l'initiative des syndicats CFDT, CFTC et Solidaires ainsi que du collectif des salariés que les employés de la société de Rousset, LFoudry, mise en liquidation judiciaire le 26 décembre, se sont rassemblés ce matin devant le consulat d'Allemagne sur l'avenue du Prado à Marseille.

Ils étaient quelque 300 soutenus par des salariés d'autres entreprises en difficulté du département comme les Moulins Maurel ou Fralib, mais aussi des syndicalistes enseignants ou infirmiers qui en appelaient à l'arbitrage de l'état allemand pour "sauver leur entreprise".

"En trois ans nos ex-patrons qui sont Allemands ont pillé la trésorerie de l'entreprise, ce sont près de 35 millions d'euros qui auraient dû nous revenir et qui sont restés outre-Rhin, nous attendons de l'Etat allemand qu'il fasse remonter nos revendications et qu'il exige de notre ancienne direction que l'argent détourné revienne à Rousset" déclare Alain Botel du syndicat Sud-Solidaires.

Une distribution de tracts

Ses propos sont étayés par Jean-Yves Guérini, secrétaire du comité d'entreprise de l'usine de haute technologie. "Le groupe LDS est coutumier du fait. En 2011, il a liquidé le site de Landshut qu'il avait repris à la multinationale japonaise Renesas puis ce fut le tour du site Micron d'Avvazano en Italie repris aux Américains. A chaque fois, ils pillent les entreprises selon le même mode opératoire, l'argent de la production des sites est détourné".

Selon les salariés de LFoudry, 25 millions d'euros sont nécessaires pour que l'entreprise de Rousset reparte. "Cet argent nous l'avions, notre direction allemande nous l'a pris, nous l'a volé avec la complicité d'Atmel qui s'est débarrassé de nous sachant que notre usine serait perdue", affirme le collectif des salariés.

Pour tous, même s'il y a l'espoir d'un repreneur, les fêtes de fin d'année ont un goût amer. Après avoir déposé un texte revendicatif auprès du consul d'Allemagne, les manifestants ont défilé sur l'avenue du Prado et procédé à une distribution de tracts.