Ports italiens à vendre : Capri, c’est fini
L’Etat met aux enchères cinq ports touristiques pour une valeur d’au moins 50 millions d’euros. Les acquéreurs ont jusqu’à la fin du mois d’août pour déposer leurs offres.
L’Etat italien met aux enchères cinq ports touristiques, dont celui de Capri, pour un total de 2.500 places de bateaux et une valeur estimée à au moins 50 millions d’euros, révèle ce jeudi le quotidien Il Corriere della Sera.
Ces cinq marinas - Portisco (Sardaigne), Arechi (sud de Naples), Trieste (nord-est), Roccella Jonica (Calabre) et Capri - sont gérées par Invitalia, une société dépendant du ministère de l’Economie.
Les offres devaient être déposées avant le 13 juillet, mais l’Etat a prolongé la procédure jusqu’à la fin du mois d’août.
Pour Capri, et ses 300 places de bateau, c’est la commune, déjà propriétaire de 51% des parts du port, qui se porterait acquéreur des 49% restants.
Avec ses 589 anneaux, la marina de Portisco, située sur la Costa Smeralda, la partie la plus chic de la Sardaigne qui attire les grands yachts entre Porto Cervo et Porto Rotondo, pourrait en revanche être reprise par un entrepreneur privé.
57 ports sont actuellement en construction dans le pays
Selon le quotidien économique Il Sole 24 Ore, les ports touristiques italiens, occupés à moitié, sont à la traîne par rapport à leurs voisins français, grecs et croates, pleins à 90%.
Néanmoins, 57 ports, représentant 22.650 places, sont en construction en Italie, où plus de 85.000 emplacements au total sont déjà disponibles.
A son arrivée au pouvoir en février 2014, le gouvernement de Matteo Renzi (centre-gauche) avait annoncé vouloir privatiser un grand nombre d’entreprises publiques, dans le but de récupérer 10 milliards d’euros.
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L’an dernier, l’Etat avait ainsi placé en Bourse une partie de Fincantieri (chantiers navals) et de Rai Way (télécommunications). Poste Italiane (poste) devrait suivre en octobre.
Le ministre de l’Economie Pier Carlo Padoan a promis en mai que le programme de privatisations serait bouclé en 2016, avec Enav (contrôle aérien) et Ferrovie dello Stato (chemins de fer).
Source AFP