Chine :  Shanghai perd 8 % et entraîne les Bourses européennes

L'indice shanghaïen a désormais effacé tous les gains enregistrés depuis le début de l'année, tombant sous son niveau du 31 décembre 2014.

Source AFP

Les Bourses asiatiques continuent à dévisser face à la crise que traverse la Chine (photo d'illustration).
Les Bourses asiatiques continuent à dévisser face à la crise que traverse la Chine (photo d'illustration). © Zhang wenkui

Temps de lecture : 3 min

La déroute s'accentuait lundi après-midi sur les principales Bourses européennes après la lourde chute de Wall Street dans le sillage de l'Asie, les investisseurs s'inquiétant des conséquences du ralentissement chinois sur la croissance mondiale. Le Dow Jones a chuté de 5,75 % peu après l'ouverture tandis que le Nasdaq cèdait 7,98 %. Les deux indices se sont ensuite un peu redressés, à - 4,75 % et - 5,50 % respectivement à 13 h 40 GMT.

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La Bourse de Paris perdait 8,28 % à 13 h 35 GMT et celle de Francfort 6,11 % alors que Bruxelles reculait de 7,07 %, Londres de 6,36 %, Madrid de 7,50 % et Milan de plus de 6 %. La Bourse de Sao Paulo chutait de 4,5 % vers 14 h 15 GMT, Athènes a fini sur un repli de 10,54 %, la Bourse de Lisbonne reculait de près de 7 % vers 14 heures GMT après avoir cédé plus de 8 %, la Bourse suisse a reculé de près de 7 % avant de se redresser et la Bourse d'Amsterdam perdait plus de plus de 8% à 13h37 GMT. L'indice Eurostoxx 50, qui regroupe les grandes entreprises de la zone euro, lâchait pour sa part 4,43 % à 14 h 45 GMT.

Sur le marché de la dette, les taux d'emprunt des pays du sud de la zone euro se tendaient, tandis que celui de l'Allemagne, dont les obligations font office de valeur refuge, se stabilisait. Les marchés européens, déjà déstabilisés depuis une dizaine de jours par la mauvaise passe de la place boursière chinoise, ont vu la Bourse de Shanghai terminer lundi sur un plongeon de presque 8,5 %, sa plus forte baisse journalière depuis huit ans. La débâcle des marchés boursiers se double d'une chute du prix du pétrole, le brut américain étant repassé sous la barre des 40 dollars.

Fragilité de l'économie chinoise

Les investisseurs s'inquiètent de la fragilité de l'économie chinoise et de son impact sur la croissance mondiale, alors que les mesures prises par les autorités du pays ne suffisent pas à rassurer. Pékin a notamment annoncé dimanche que le gigantesque fonds de pension chinois allait être autorisé à investir une partie de ses colossaux actifs dans les Bourses locales. Les investisseurs "espéraient une intervention massive de la banque centrale chinoise alors que la Chine pourrait être contrainte de dévaluer encore le yuan", remarque le courtier Aurel BGC. Les doutes sur l'économie mondiale interviennent au moment où la croissance reste poussive en zone euro, comme en témoignent les chiffres pour le deuxième trimestre publiés récemment.

Les investisseurs sont également dans le flou concernant la politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed), qui a jusqu'à présent été un facteur de soutien très important au marché. La Fed entend remonter ses taux d'ici la fin de l'année mais cette initiative pourrait être contrariée par la Chine et la faiblesse de l'inflation.

"En d'autres termes, après tant d'argent mis sur la table par les banques centrales, tant d'argent public dépensé par les Etats, et après avoir endetté les ménages des pays émergents, doit-on craindre une rechute non maîtrisée de l'économie mondiale ?", s'interroge Crédit Mutuel-CIC. Les stratégistes ne privilégient toutefois pas ce scénario "grâce à l'autonomie de la croissance aux États-Unis et aux marges de manoeuvre qui subsistent en Chine pour stabiliser l'économie".

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Commentaires (10)

  • breton45

    Mr mlingnieur que vous ne pouvez acheter une entreprise chinoise (pas plus qu'indienne ou suisse) sans l’accord des dirigeants politiques et la on peut se brosser mais chez nous tout est permis

  • maurice2

    Lui et son équipe qui nous serinent à longueur de quinquennat que "la reprise est là"... On croit rêver quand on voit les convulsions boursières... M. Sapin, "notre grand argentier", toujours aussi prêt à rebondir, on ne l'entend pas beaucoup, pas davantage les ténors de cette majorité "suffisante" sur ce dévissage des bourses, en particulier de Shangaï qui, dans son sillage, entraîne plus vite que de raison, les bourses européennes ! Peut-être attend-on "l'oracle" de l'Elysée ?

  • famac

    Je suis décidément pas sérieux, mais le baril de pétrole sous les 40$, comme disait R. DEVOS un vrai expert lui, le flux et le reflux me font marrer. Souvenons nous d'il y a 6 ans, tous les économistes et experts les plus sérieux nous ont assenés un sacré coup de matraque : "le cours du baril à 140$ sera le prix plancher absolu de référence pour le prix de l'or noir. En effet l'état des réserves, la régulation mise en place par les producteurs, l'incessante et croissante demande des pays asiatiques feront que nous avons atteint un seuil qui sera dans l'avenir la référence, le prix plancher infranchissable de cette source d'énergie dont nous ne pouvons nous passer", Fermez le ban ! Passez votre chemin il n'y a rien à voir 8 sortez vos mouchoirs et pleurez car cette sentence justifie à elle seule toutes les augmentations que vous allez subir, du fioul au gaz en passant par l'électricité.
    La logique économique serait que tous les coûts d'énergie suivent la même courbe : allez EDF, rendez nous l'argent, allez GDF et toutes les autres compagnies !
    Allez l'État rendez nous notre argent.
    Comme disait un autre expert fiable : Je me marre