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Valls talonne Sarkozy - Sondage présidentiel

Manuel Valls à Matignon le 19 août.
Manuel Valls à Matignon le 19 août. © NICOLAS MESSYASZ/SIPA
Par Bruno Jeudy , Mis à jour le

Selon une enquête exclusive de l’Ifop pour Paris Match, le Premier ministre ferait un bien meilleur candidat que le chef de l’Etat en 2017. Certes, l’ancien maire d’Evry serait éliminée au premier tour mais ne serait devancé que d’un point par Nicolas Sarkozy. Les deux hommes étant largement devancés par Marine Le Pen.

Manuel Valls serait-il la meilleure carte de la gauche en 2017? Selon une enquête exclusive de l’Ifop pour Paris Match, le Premier ministre semble le mieux placé pour sauver les meubles de la gauche dans vingt mois. Il ferait un meilleur candidat que François Hollande. L’Ifop a testé trois scénarios pour désigner la meilleure chance du Parti socialiste : outre le sortant François Hollande, les hypothèses Manuel Valls et Arnaud Montebourg ont été soumises aux Français dans un sondage sur les intentions de vote pour le premier tour de la présidentielle prenant en compte les principales candidatures déclarées ou supposées par formation politique. Seule l’hypothèse Nicolas Sarkozy a été testée pour les Républicains. 

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Montebourg hors-course 

Premier constat : l’hypothèque Montebourg est levée par ce sondage. Malgré ses tirades enflammées contre l’Europe et le gouvernement, l’ancien ministre de l’Economie n’est pas du tout perçu par les Français comme une aternative à une candidature de l’exécutif. Il recueillerait dans notre enquête... 8% des suffrages. Un score anecdotique. Preuve que ses assauts contre le gouvernement laissent sceptiques une très grande partie de son camp. Pire, le nouveau vice-président du géant de l’ameublement Habitat serait devancé par Jean-Luc Mélenchon (13%) et surtout François Bayrou (17%). Le trublion de la gauche, qui a encore malmené la politique gouvernementale et le PS le week-end dernier à l’occasion de la fête de la rose de Frangy-sur-Bresse en compagnie de son nouvel ami Yanis Varoufakis , laisse indifférent l’opinion. Son envie de candidature présidentielle risque de rester à l’état de rêve. La crédibilisation d’une candidature Valls à travers les sondages pourrait poser, à terme, un problème dans le fonctionnement de l’exécutif. 

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Sondage Ifop
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Hollande en difficulté 

Ce qui est inédit dans ce sondage, c’est le rapport de force entre François Hollande et Manuel Valls. Si l’écart entre les deux hommes est finalement ténu (22/23), c’est leur résistance respective à Nicolas Sarkozy qui retient l’attention. Le président sortant serait pointé quatre points (20/24) derrière son prédécesseur quand le Premier ministre talonne le patron des Républicains (22/23). Dans le détail, Manuel Valls réalise de meilleures performances que François Hollande dans des segments traditionnellement favorables à la gauche : les 25-49 ans; les professions intermédiaires et les diplômés de l’enseignement supérieur. Si l’impopularité du chef de l’Etat n’st pas nouvelle, cette enquête le fragilise un peu plus. Une enquête similaire avait été réalisée en 2010 pour comparer la position de Nicolas Sarkozy face à François Fillon. L’hyperprésident conservait alors, malgré sa faible popularité, un net avantage sur son Premier ministre pourtant très populaire.

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Le PS a deux fers au feu

Avec la probable candidature de François Hollande et celle éventuelle de Manuel Valls, le PS peut se consoler en se disant qu’il a deux fers au feu. Il n’en reste pas moins qu’à vingt mois de la prochaine présidentielle, aucune des têtes de l’exécutif n’est en mesure de franchir le cap du premier tour. Ce qui met le président sortant dans une position très inconfortable. «A force de répéter qu’il ne sera pas candidat si le chômage ne décroît pas, le chef de l’Etat a peut-être instillé le doute dans une partie de la gauche, estime Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop. Inversement, poursuit le sondeur, Valls apparaît comme le seul capable de réduire l’écart avec la droite et le Marine Le Pen.» Au passage, la chef de file du FN semble pâtir de la crise avec son père. Elle perd trois points par rapport à une enquête similaire réalisée en juillet. A quelques semaines du scrutin régional, voilà peut être la dynamique du FN enrayée par des semaines de polémique entre le père et la fille. Quant à Nicolas Sarkozy, il creuse l’écart avec François Hollande en gagnant un point. Avec 23% des voix dans le scénario contre Manuel Valls ou même 24% en cas de duel avec François Hollande, l’ancien président ne retrouve pas son score du premier tour de 2012. 

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