
INDUSTRIE - Selon une information de l'Obs, le rachat d'Alstom par l'américain General Electric devrait déboucher sur 10.300 suppressions de postes, dont 2000 en France, d'après des données "confidentielles révélées par le cabinet d’audit Secafi aux syndicats d’Alstom début juillet". Au total, 65.000 emplois sont concernés par cette fusion.
Alors que le feu vert de la Commission européenne sur ce rachat est attendu le 11 septembre, ce serait une vraie douche froide pour les syndicats et les employés.
Après plusieurs mois de négociations, Arnaud Montebourg, alors ministre de l'économie, s'était prononcé en juin 2014 en faveur d'une reprise par General Electric.
Il n'était alors question que de "partenariat" et d'"alliance", certainement pas de rachat, de fusion, ni de restructuration. "Cette alliance est donc garantie par l'arrivée de l'Etat aux commandes d'Alstom, c'est en quelque sorte l'Etat qui assure l'effectivité, la solidité et la pérennité de cette alliance", avait déclaré l'ex ministre depuis Bercy, alors que l'Etat venait d'entrer au capital à hauteur de 20% du nouvel ensemble Alstom-GE.
Voir aussi:Alstom, l'histoire de la descente aux enfers d'un fleuron français
En mai, son successeur Emmanuel Macron s'était déplacé à Belfort dans une usine d'Alstom Transport. Il avait assurer qu'il tolèrerait "zéro licenciement".
D'après l'Obs, Clara Gaymard, la patronne de General Electric dans l’hexagone, n’a pas démenti, à l'occasion d'un comité d'entreprise le 8 juillet, "elle a seulement réitéré l’engagement de créer '1.000 emplois nets en France'". Interrogé par l'hebdomadaire, le service de communication s'est contenté de reconnaître qu'il y aura bien des suppressions de postes.