
« Allez ! » Thomas Thévenoud frappe dans ses mains, remonte le col de son manteau et rejoint sa voiture. Ce vendredi de fin novembre 2013, il est 21 heures quand le député socialiste quitte la salle communale de Matour, en Saône-et-Loire, après une énième réunion sur la réforme des rythmes scolaires. Partout en France, une bonne partie de ses collègues de l'Assemblée nationale font de même, déployés sur le territoire du jeudi au lundi, dans leur permanence, dans des écoles, chez des gens, à des réunions publiques… Autant d'occasions pour les élus de la majorité de justifier la politique gouvernementale et de recevoir les doléances de citoyens auxquelles ils ne peuvent souvent pas répondre.
Ce soir-là, à Matour, M. Thévenoud termine sa journée satisfait. Dans la voiture, le jeune député de 39 ans, mais déjà vieux loup en politique, débriefe la réunion avec sa collaboratrice ; il a l'impression d'avoir vaincu les dernières réticences des maires de petites communes sur la mise en place de la réforme des rythmes. « C'était bien, je suis supercontent, c'est bon, on les a ! », s'enthousiasme-t-il.
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