C'est parce qu'elle a été choquée par l'histoire de Lauren Wasser, cette mannequin américaine amputée à la suite d'une infection provoquée par l'utilisation d'un tampon hygiénique, que Mélanie Doerflinger, une étudiante de 19 ans, a lancé sa pétition en ligne. Son objectif: contraindre la marque Tampax a indiquer la composition de ses produits, absente de ses emballages.

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Redoutable STC

L'infection qui a emporté la jambe de Lauren Wasser est liée au syndrome du choc toxique (STC): une affection rarissime qui peut toucher les porteuses de tampons hygiéniques. Pris à temps, le STC se soigne très bien avec des antibiotiques, mais faute de traitement, il peut s'aggraver, comme dans le cas de Lauren Wasser, et même entraîner la mort. Sur les emballages des tampons figure d'ailleurs une mise en garde en plusieurs langues sur le risque de STC. Mais aucune précision sur la façon dont sont composés les produits, pourtant couramment utilisés par des millions de femmes dans le monde.

C'est ce qui dérange Mélanie Doerflinger: "Vu la gravité des risques sanitaires que les utilisatrices comme moi avons durant l'utilisation de ces produits, je demande à Procter&Gamble, la multinationale qui a créé la marque Tampax, de faire apparaître la composition des tampons Tampax sur leurs emballages afin que toutes les utilisatrices, françaises et européennes, sachent ce qu'elles mettent durant leurs périodes menstruelles" écrit la jeune fille dans le texte introduisant sa pétition.

Mardi 25 août, la jeune fille a indiqué sur sa page avoir été contactée par la responsable de la communication de la marque Tampax. Celle-ci lui a expliqué que si les informations de composition ne figuraient pas sur les packaging, c'était faute de place. Vendredi matin, la pétition de l'étudiante avait engrangé 40 046 soutiens.

Comme l'a expliqué à L'Express en juin dernier Anne Tristan, codirectrice du Centre national de référence staphylocoques, le STC peut aussi se déclarer avec le port d'une coupe menstruelle.

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