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Egypte : Mohamed Morsi sera jugé le 28 janvier pour son évasion de prison

Le président destitué comparaîtra avec cent trente coaccusés, dont des membres du Hamas palestinien et du Hezbollah libanais.

Le Monde

Publié le 02 janvier 2014 à 21h56, modifié le 02 janvier 2014 à 21h56

Temps de Lecture 2 min.

Mohamed Morsi en juillet 2012.

Le président égyptien destitué par l'armée, Mohamed Morsi, sera jugé le 28 janvier avec cent trente coaccusés, dont des membres du Hamas palestinien et du Hezbollah libanais, pour s'être évadé de prison durant la révolte de 2011, a-t-on appris jeudi 2 janvier de sources judiciaires.

Premier président élu démocratiquement en Egypte, en juin 2012, et destitué un an plus tard, M. Morsi est actuellement poursuivi dans trois affaires. Outre les attaques contre des prisons et son évasion au début de 2011, il doit répondre de complicité de meurtres de manifestants lorsqu'il était au pouvoir, et sera aussi jugé pour « espionnage » en vue de mener des « actions terroristes » impliquant le Hamas et des groupes djihadistes.

A la mi-décembre, le parquet avait déclaré que cent trente-deux personnes étaient poursuivies aux côtés de l'ancien chef d'Etat islamiste, dont soixante-dix membres du Hamas et du Hezbollah jugés en leur absence. Le ministère public affirme que des militants des Frères musulmans – la confrérie dont est membre M. Morsi, récemment déclarée « organisation terroriste » –, du Hamas, du Hezbollah et des djihadistes ont attaqué des prisons et des postes de police lors des premiers jours de la révolte qui a chassé Hosni Moubarak du pouvoir, tuant des policiers et aidant des milliers de détenus à s'échapper. Il accuse aussi les Frères musulmans d'avoir « de longue date prévu des actions terroristes », et d'avoir « profité de la colère populaire pour attaquer des commissariats de police et des prisons afin d'aider des membres du Hamas et du Hezbollah à s'échapper ».

DES ACCUSATIONS « FAUSSES ET SANS FONDEMENTS »

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Sami Abou Zouhri, porte-parole du Hamas à Gaza, a dénoncé des accusations « fausses et sans fondements », affirmant en outre que plusieurs des accusés étaient morts. Il a aussi déclaré à l'Agence France-presse que « Hassan Salama, cité parmi les accusés en fuite, est prisonnier depuis 1996 dans les geôles israéliennes ».

Des dirigeants des Frères musulmans qui s'étaient échappés avec M. Morsi de la prison de Wadi Natroun, au nord-ouest du Caire, figurent sur la liste des personnes inculpées, de même que le célèbre prédicateur installé au Qatar Youssef Al-Qaradaoui. Leur procès s'ouvrira le 28 janvier, trois ans jour pour jour après leur évasion.

M. Morsi avait affirmé peu après son évasion que les gardiens de la prison avaient abandonné les lieux tandis que les détenus, profitant du chaos, s'étaient échappés.

« SOUTIEN LOGISTIQUE »

Jeudi, le ministre de l'intérieur a également accusé des cadres du Hamas d'avoir entraîné des combattants islamistes en Egypte, de leur avoir fourni un « soutien logistique » et d'avoir accueilli dans la bande de Gaza, que dirige l'organisation palestinienne, des combattants pour « les former au maniement des armes lourdes ».

Depuis la destitution de M. Morsi, à qui des millions de manifestants avaient reproché de ne pas avoir su gérer le pays et de n'avoir servi que les intérêts de sa confrérie, ses partisans manifestent quasi quotidiennement, malgré une répression qui a fait plus d'un millier de morts et des milliers d'arrestations dans les rangs des islamistes.

Déclarés « terroristes », les centaines de milliers de Frères musulmans risquent désormais jusqu'à cinq années de prison pour participation à des manifestations ou possession d'écrits ou d'enregistrements de la confrérie. Leurs dirigeants, eux, risquent la peine capitale.

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