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Au PS, la grande peur des régionales

L’absence d’accord avec les écologistes fait craindre une défaite plus forte que prévu.

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Par Grégoire Poussielgue

Publié le 30 août 2015 à 16:19

L’ Université d’été du PS, qui s’est achevée dimanche à La Rochelle, signe la rentrée politique du parti et de la majorité. Elle marque aussi l’entrée dans la dernière ligne droite de la campagne pour les élections régionales, qui se tiendront en décembre. Sur le papier, le PS ne peut que perdre puisqu’il est aujourd’hui à la tête de 21 régions sur 22, qui deviendront 13 à la faveur de la création des nouvelles régions le 1er janvier 2016. La Rochelle a été l’occasion de relancer la mobilisation des militants, dans un contexte difficile, tant la situation nationale pèsera sur le vote des électeurs. La direction du PS a fait ses comptes et mise sur quatre régions gagnables (Aquitaine-Limousin-Poitou Charentes, Bretagne, Midi-Pyrénées Languedoc Roussillon et, si tout va bien, Ile-de-France) tout en espérant une ou deux bonnes surprises. A La Rochelle, Manuel Valls a publiquement affiché son soutien à Claude Bartolone, qui mènera le PS en Ile-de-France. Le Premier ministre a précisé qu’il s’impliquerait plus dans la campagne à partir de la fin du mois d’octobre.

Dans deux régions, Nord-Pas de Calais Picardie et PACA, où les possibilités d’une victoire du Front national sont les plus importantes, le PS a espéré un accord avec les écologistes pour le premier tour avant de se rendre compte de la dure réalité : ces derniers se sont tournés vers le front de gauche. Ce dernier espère des accords avec les écologistes pour le premier tour dans cinq régions, a annoncé Jean-Luc Mélenchon, qui tenait l’université d’été de son parti le week-end dernier. « La question de l’unité se pose, car la gauche aborde cette élection régionale de façon fragmentée », constate Christophe Borgel, le monsieur élections du PS. « J’ai du mal à comprendre comment on a pu diriger ensemble des régions et s’avancer de façon différente et concurrente », ajoute-t-il. Pour lui, le risque de démobilisation des électeurs pour le second tour est également très fort, accroissant le risque de défaite cuisante.

Tensions visibles

Les tensions entre le PS et les écologistes ont été bien visibles à la Rochelle. Une table ronde organisée sur le bilan de l’accord électoral de 2012 s’est déroulée dans un climat particulièrement lourd. Et la crise ouverte d’EELV provoquée par les départs de François de Rugy et de Jean-Vincent Placé, n’arrange rien. Claude Bartolone, tête de liste en Ile-de-France, a tendu la main aux écologistes pour faire alliance dès le premier tour et éviter « une nuit des longs couteaux entre les deux tours », en leur promettant le même nombre de sièges qu’ils occupent actuellement (51).

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Pour l’instant, son appel est resté sans réponse. Les têtes de liste PS présentes à La Rochelle ont tous insisté sur les thèmes de leur bilan et de la proximité pour leur campagne. « Nous sommes très bons mais inaudibles au regard de la situation politique », a déploré Pierre de Saintignon, candidat PS dans la région Nord-Pas de Calais-Picardie, où il affrontera deux poids lourds : Xavier Bertrand (LR) et Marine Le Pen (FN). Mais cela ne sera pas forcément suffisant pour attirer les suffrages des électeurs.

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