Royaume-Uni : Londres veut modifier la question du référendum sur l'UE

Un référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'UE doit se tenir d'ici fin 2017. Mais la formulation initiale a été jugée trop favorable au statu quo.

Source AFP

Promesse de campagne de David Cameron, un référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne doit se tenir d'ici 2017.
Promesse de campagne de David Cameron, un référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne doit se tenir d'ici 2017. © JUSTIN TALLIS

Temps de lecture : 2 min

Le gouvernement britannique a annoncé mardi qu'il allait proposer de modifier la question qui sera posée au référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne, la formulation initiale ayant été jugée trop en faveur du statu quo. Le projet de loi sur le référendum présenté par le gouvernement conservateur de David Cameron dans la foulée de sa réélection en mai prévoit de poser la question : "Le Royaume-Uni doit-il rester membre de l'UE ?" et offre de répondre par "oui" ou "non". La nouvelle formulation serait la suivante : "Le Royaume-Uni doit-il rester un membre de l'Union européenne ou quitter l'Union européenne ?" Les votants pourraient ensuite choisir entre deux réponses : "Rester un membre de l'Union européenne" ou "Quitter l'Union européenne". Cette nouvelle question, proposée dans un amendement au projet de loi, sera discutée lundi à l'ouverture de la session du Parlement de Westminster.

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D'ici fin 2017

Ce changement fait suite à une recommandation de la Commission électorale. "Toute question à un référendum doit être aussi claire que possible", a expliqué la présidente de cet organisme indépendant, Jenny Watson. "Nous avons testé la question proposée auprès de votants et reçu les avis d'acteurs potentiels de la campagne, de chercheurs et d'experts", a-t-elle dit. Il est ressorti de cette consultation que la formulation actuellement proposée a été jugée insuffisamment impartiale, a-t-elle expliqué. La Commission électorale a notamment reçu des plaintes selon lesquelles le choix entre "oui" ou "non" pour répondre à la question incitait à choisir la première option, perçue comme plus positive, et encourageait donc le maintien du pays dans l'UE. "Nous suivrons la recommandation de la Commission électorale", a déclaré une porte-parole du 10, Downing Street.

Parmi les premiers à réagir, Nigel Farage, leader du parti europhobe et anti-immigration Ukip, a estimé que le changement proposé allait dans "la bonne direction". "La réponse par oui ou non (à la question initiale) entraînait une grande confusion", a souligné dans un communiqué ce partisan d'une sortie de l'UE. Promesse de campagne de David Cameron, le référendum est prévu d'ici la fin 2017, mais les médias britanniques tablent sur une consultation dès l'année prochaine. Le Premier ministre britannique a répété à de nombreuses reprises qu'il était favorable à un maintien du Royaume-Uni dans l'UE mais qu'il n'excluait "rien" s'il n'obtenait pas un certain nombre de concessions au préalable".

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