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Face à la pénurie de donneurs, la banque du sperme britannique mise sur l’ego masculin

Créé il y a un an, l’établissement ne dispose que de neuf volontaires enregistrés. Il a décidé de lancer une campagne de recrutement inspirée du modèle danois.

Le Monde

Publié le 01 septembre 2015 à 23h34, modifié le 01 septembre 2015 à 21h55

Temps de Lecture 1 min.

La banque du sperme britannique ne compte que neuf donneurs.

Neuf. C’est le nombre de donneurs enregistrés que compte la banque du sperme britannique, un an après sa création. Face à cette situation embarrassante, l’institution a décidé de mettre en place courant septembre une campagne de recrutement, raconte le quotidien The Guardian. L’objectif de l’établissement est d’arriver à un nombre satisfaisant de volontaires d’ici à trois à cinq ans.

Et sa directrice compte bien miser sur une recette qui a fait le succès de son homologue danoise : flatter l’ego masculin. « Si nous affichions : “Messieurs, prouvez votre valeur, montrez à quel point vous êtes bons”, j’aurais des centaines de donneurs, assure Laura Witjens. Leurs exportations, disent-ils [les Danois], ce sont la bière, les Lego… et le sperme. C’est un motif de fierté. »

Une sélection drastique

Organisme indépendant bénéficiant de fonds publics, la Banque nationale du sperme a ouvert ses portes l’an dernier à Birmingham, dans le centre de l’Angleterre, pour répondre à une pénurie de dons. Parmi les causes expliquant cette situation figure notamment la législation concernant l’anonymat. Depuis 2005, un enfant né d’un don peut demander l’identité de son père biologique dès l’âge de 18 ans.

Autre élément, le recrutement drastique. Les volontaires doivent présenter un sperme de forte qualité pour qu’il ait la chance de survivre au processus de congélation et décongélation. « Si cent hommes se renseignent, dix seront sélectionnés, et un deviendra donneur », explique Mme Witjens. Celui-ci devra ensuite venir deux fois par semaine à la clinique pendant quatre mois et s’abstenir sexuellement deux jours avant chaque visite.

Beaucoup de contraintes pour une rétribution de 35 livres (environ 48 euros). Cette somme n’a d’ailleurs pas vocation à être augmentée. « Nous aurions certes davantage de donneurs en payant 50 ou 100 livres par don. Mais l’argent corrompt… Si vous savez que vous pouvez vous faire 200 livres par semaine pendant quatre mois, vous pouvez être tenté de dissimuler des informations sur votre santé », avance, en guise de justification, Mme Witjens.

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