L'étude du syndrome du «coeur brisé»

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Hôpital de ZurichL'étude du syndrome du «coeur brisé»

Avoir le «coeur brisé» n'est pas juste une image mais aussi une maladie qui peut se révéler mortelle.

DR / PHOTO D'ILLUSTRATION

Des cardiologues zurichois ont mené la plus grande étude mondiale afin d'en savoir plus sur le syndrome du «coeur brisé»jusqu'ici peu connu.

Le «coeur brisé», de son nom scientifique cardiomyopathie, est causé par un stress émotionnel ou physique et touche le plus souvent des femmes ménopausées. Ses symptômes sont similaires à ceux d'un infarctus.

Il a été décrit pour la première fois par des chercheurs japonais dans les années 1990. Les scientifiques nippons l'ont nommé «Takotsubo» (piège à pieuvre), car le ventricule gauche du coeur atteint fait penser au vase utilisé par les pêcheurs de pieuvres, soit un cou étroit et un corps gonflé.

Sous la houlette de deux cardiologues de l'Hôpital universitaire de Zurich (USZ), 26 chercheurs de neuf pays ont participé à l'étude publiée dans la revue New England Journal of Medicine, indique l'USZ mercredi. Ils ont analysé les données de 1750 patients. Il s'agit du plus grand groupe examiné dans ce cadre.

Améliorer la prise en charge

Ce vaste travail a permis de décrire précisément l'évolution de la maladie et de reconnaître des affections psychiatriques et neurologiques susceptibles de la causer. Le syndrome peut apparaître après une attaque cérébrale, une hémorragie cérébrale ou en cas d'épilepsie, précise le responsable de l'étude Christian Templin, cité dans un communiqué.

Les chercheurs ont également établi que la mortalité du syndrome «Takotsubo» (3,7%) était presque aussi élevée que celle des crises cardiaques (5,3%), contrairement à ce que l'on pensait jusqu'à présent.

Par ailleurs, les hommes touchés sont plus souvent victimes de complications à l'hôpital. Ces résultats devraient permettre d'améliorer leur prise en charge. (ats)

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