El Khomri craignait qu'on s'arrête à ses...par LeHuffPost
POLITIQUE - Elle est attendue au tournant. Myriam El Khomri, tout juste nommée ministre du Travail pour remplacer François Rebsamen, va devoir faire ses preuves à ce poste-clé. La benjamine du gouvernement récupère ce portefeuille alors que le chômage touche près de 6 millions de personnes, toutes catégories confondues.
Invitée sur RTL ce jeudi 3 septembre, Myriam El Khomri a pourtant été d'abord interrogée sur ses origines plutôt que sur son nouveau poste et sur ce qu'elle compte y faire. Olivier Mazerolle, qui remplace Jean-Michel Aphatie depuis la rentrée, lui pose cette première question: "Vous dites, je suis Marocaine par mon père. Ça donne quel trait de caractère?". Elle y répond sans sourciller "chaleureuse". Même question avec sa mère, Bretonne, dont elle dit avoir hérité le côté "tenace".
La toute nouvelle ministre a ensuite le droit à une question sur son patronyme. "Alors vous avez décidé de faire carrière sous votre nom de jeune fille alors que vous auriez pu vous présenter avec votre nom de femme mariée. Votre mari est un Bordelais pur sucre. Pourquoi? Parce que c'est important de montrer qu'en France quand on s'appelle El Khomri, on peut réussir tout aussi bien que, je ne sais pas moi, Marceline Dupont?", lui demande le journaliste.
Placide, Myriam El Khomri a répondu avoir eu "une vie avant de me marier". "J'ai eu une vie politique, j'ai été élue à Paris et adjointe au maire de Paris. Il m'a semblé important de conserver [mon nom]. Beaucoup de femmes mariées conservent leur nom de jeune fille. Qu'on s'appelle El Khomri ou non. Pour moi c'est important de pouvoir conserver mon nom, surtout que j'avais commencé ma carrière politique avant", a-t-elle rétorqué.
Ces deux premières questions ont visiblement heurté bon nombre d'auditeurs. Sur Twitter, les messages dénonçant le relent raciste de ces questions se sont multipliés: