
Une « conférence régionale » sera organisée afin de mieux répartir l’effort d’accueil des Roms dans l’ensemble de la région Ile-de-France, a annoncé jeudi 3 septembre le maire communiste de La Courneuve, une semaine après l’évacuation contestée de l’un des plus vieux bidonvilles de France.
Le bidonville du Samaritain, à La Courneuve, l’un des plus vieux de France, où quatre-vingts familles logeaient, a été évacué et détruit le 27 août à la demande du maire. La ville avait engagé en 2013 une procédure d’expulsion, redoutant la pérennisation de ce campement insalubre, malgré l’existence d’un projet de résorption du bidonville porté par des associations.
Mettre en œuvre des solutions durables
Le maire de La Courneuve, Gilles Poux, réclame une meilleure répartition à l’échelle régionale de « l’effort de solidarité » à l’égard des Roms, qui repose jusqu’à présent essentiellement sur les communes pauvres de la Seine-Saint-Denis. Cette conférence aura aussi pour « objectif de mettre en œuvre des solutions durables dans l’accueil et l’accompagnement » de ces populations, a dit M. Poux. « L’engagement a aussi été pris pour que des premières solutions soient apportées aux familles occupant les jardins de la mairie », a-t-il ajouté.
Après l’évacuation du Samaritain et du 24, rue Pasteur, un immeuble appartenant à un bailleur social, un campement sauvage d’une vingtaine de tentes s’est installé à côté de la mairie.
Le maire a reçu en fin de journée, à leur demande, une délégation d’anciens du Samaritain et de représentants de la Fondation Abbé-Pierre, de Médecins du monde et de la Voix des Roms. « Nous nous sommes heurtés à un mur », a déclaré à l’AFP Saskia Cousin, membre du collectif de soutien au Samaritain.
« Le maire a répété que les populations roms sont un problème, alors que le Samaritain était porteur d’un projet financé d’insertion qui aurait pu servir de cas d’école, d’exemple positif. »
Quant au campement improvisé face à la mairie, qui abrite « trente-trois familles », il devrait être évacué sans tarder par la police, affirme la militante.
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