Germanophobe un jour, germanophobe pas toujours
Pour ceux qui suivent ce blog de près, ils connaissent déjà mon amour immodéré pour l’Allemagne.
Je ne compte plus les billets où j’ai vanté le génie allemand, la beauté des femmes allemandes, la splendeur de la littérature allemande, la douceur de l’âme allemande, la délicatesse de cœur du citoyen allemand, son courage dans l’adversité, sa loyauté, sa bravoure, son charme.
Autant vous dire que, contrairement à d’autres esprits chagrins toujours prompts à voir dans les habitants de cette contrée d’indécrottables nostalgiques du troisième Reich, je n’ai guère été surpris par cette formidable vague de solidarité qui a balayé ce pays ces derniers jours, et a vu des dizaines de milliers de ses citoyens accueillir à bras ouverts des réfugiés dont personne ne voulait.
Non, je n’ai pas été sidéré de voir la compassion dont ils ont fait montre envers ces gens-là, leur ouverture d’esprit, leur disponibilité, leur capacité à se mobiliser afin d’attendrir le désespoir de familles entières réchappées tout droit de l’enfer.
Tout cela m’a paru parfaitement normal et routinier.
Pas une seule seconde, je n’ai pensé ”comme c’est drôle, hier encore ils accompagnaient d’autres pestiférés pour s’assurer qu’ils montaient bien à bord de trains les emmenant vers une mort certaine, et voilà qu’aujourd’hui ils saluent l’arrivée d’autres trains remplis de damnés revenant d’une mort tout aussi certaine.”
Et à celui qui, obtus dans sa germanophobie latente, se permettrait d’avancer que tout ceci n’est qu’opportunisme, calcul démographique, manière bien pratique de recruter de la main d’œuvre à moindre prix, je dirais peu importe : voilà un peuple qui a répondu présent le jour où l’humanité crevait sous son poids d’égoïsme et de lâcheté, qui a su, le temps d’un instant, oublier son quant-à-soi et son petit intérêt personnel pour embrasser la plus juste des causes.
Alors qu’à la même heure, la France était occupée à écouter les immondices langagiers de la cheftaine du redressement national éructant ses mensonges outranciers sous les vivats enthousiastes de milliers de couillons, grognant comme à la belle époque, on est chez nous, on est chez nous.
Ah qu’elle est donc laide à contempler cette France-là, ce qu’elle donne envie de la gifler pour qu’elle reprenne ses esprits, combien on a envie de dire à ces pathétiques adhérents à un simili fascisme hexagonal de fermer leur grande gueule de colons à la petite semaine et de les assurer non seulement de notre parfait mépris mais de notre ferme intention de ne jamais les laisser aboyer sans réagir.
Quel contraste entre cette Allemagne généreuse, tolérante, ouverte et cette France recroquevillée, rance, immobile applaudissant à tout-va leur égérie perdue dans ses fantasmes d’une France blanche, catholique, marchant au pas, vitupérant l’étranger et vivotant dans le strict périmètre de ses frontières comme ses familles consanguines qui, de peur de voir du sang mauvais couler dans leurs veines, préfèrent se marier entre elles pour préserver la noblesse de leur race.
Qui eût pu penser que le sursaut démocratique nécessaire pour rendre sa dignité à l’Europe viendrait d’un pays qui a poussé jusqu’à l’innommable son désir de se débarrasser de ceux dont le seul tort était d’être différents ?
Et qui eût pu penser que ce serait en France que cette même tentation renaîtrait avec son cortège de pensées nauséabondes et d’idéologie scabreuse ?
L’histoire est peut-être un éternel recommencement.
Il n’empêche, un nombre conséquent d’Allemands, sa chancelière en tête, nous ont laissé entendre cette semaine qu’ils n’étaient pas prêts à rejouer la sinistre farce du nationalisme à tout-crin là où un nombre tout aussi conséquent de Français, farcis d’ignorance, continuent à donner des lettres de crédit à la plus nauséabonde des idéologies.
Comprenne qui pourra.
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9 commentaires pour “Germanophobe un jour, germanophobe pas toujours”
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YOU WILL NEVER HATE ALONE
Avant tout, une mise au point. A priori, je ne vous aime pas et je me contrefous de savoir si vous m’aimez ou si vous allez apprécier ou pas ce que je vais pouvoir radoter à longueur d’article. Ce n’est en aucun cas mon problème, c’est le vôtre. Je rajoute que je suis d’une mauvaise foi crasse, que je n’ai d’avis arrêté sur aucun sujet, que je prends un grand plaisir à manier l’art du contre-pied, que je n’aurai cesse de vous provoquer et de vous titiller afin que vous vous sentiez offusqué au point d’aller pondre un commentaire rageur et furieux auquel je prendrais un malin plaisir à répondre. Toujours.
Ceci posé, la plupart du temps, mes articles seront à prendre au deuxième ou au troisième degré. De grâce, nul besoin d’aller embêter la standardiste de la Licra, de menacer de convoquer le conseil d’administration de la Mrap, de m’admonester de présenter des excuses sur le champ, sans quoi, vous irez tout rapporter au commissaire général de S.O.S racisme, à l’inspecteur en chef de la SPA, au rapporteur de la Ligue des Droits de l’Homme. Je ne suis pas sérieux. Je suis un bouffon. Un pitre. Un petit con hargneux. Un individu sans intérêt qui aime jouer à l’intéressant.
Surtout par pitié, ne me taxez jamais d’antisémitisme. J’ai eu le bonheur ou le malheur d’être né de parents tout à la fois ashkénaze et sépharade donc pas de jaloux non plus de ce coté-là. Chacun en prendra pour son grade et aura sa pâtée de critiques bien senties. J’oubliais : bien que je sois né en France, bien que je possède un passeport français, que j’ai trop longtemps vécu dans ce beau pays, je n’éprouve envers lui aucune tendresse particulière et n’aurait cesse de démonter et démontrer à longueurs d’articles ses travers et ses absurdités.
Je n’ai jamais pardonné la rafle du Vel d’hiv et ne la pardonnerais jamais. Par principe et par instinct, je n’ai aucune sympathie pour l’Allemagne ou pour la Pologne. C’est ainsi. Vous pourrez toujours me parler de la réconciliation nécessaire entre les peuples, de la nécessité du pardon, de l’exigence de tourner la page, je suis sourd à jamais à tous ces raisonnements frappés du bon sens.
La notion de patriotisme m’est complètement étrangère, celle de nationalisme me donne la nausée. Si l’équipe de France de Football devait disputer une rencontre capitale contre la Hollande ou l’Italie, je supporterais toujours ces dernières. Si le PSG ou l’OM ou Lyon, surtout Lyon, était amené à rencontrer Manchester United, le Milan AC ou Barcelone, je serais toujours du côté des équipes qui considèrent le football comme un des beaux arts et ne supporterais jamais une bande de tacherons au simple motif qu’ils sont français. Sauf Saint-Etienne. L’amour est aveugle et j’ai pour les verts des yeux de Chimène.
Ne venez pas m’emmerder sur ce sujet en me disant que depuis trente ans ils n’ont rien gagné, qu’ils vivent sur leur passé, que la roue a tourné. Je saurais vous répondre avec le cinglant approprié à vos sottes remarques.
Mais de tout cela vous en vous en rendrez compte très vite. A bientôt donc mon idiot de semblable, mon crétin de frère, mon stupide cousin. Sois donc soulagé: désormais, dans le désert de ta connerie qui est infinie, tu ne seras plus jamais seul.
Laurent Sagalovitsch
Les Boches depuis qu’on a rasé la moitié de leurs villes et qu’on les a occupés pendant 40 ans ils se sont bien assagis. Comme quoi, tous les grands discours ne vaudront jamais quelques tapis de bombes.
« Germanophone », c’est vous qui savez ; « germanophile », si l’on considère que l’exception confirme l’habitude. S’en trouve accru votre éloge – qui n’apparaît pas ironique – de l’Allemagne d’aujourd’hui. Quant à l’Histoire qui resservirait les plats, c’est le plus souvent avec quelques modifications, sur un mode farcesque (Karl Marx). L’affaire qui vous occupe ne doit pas faire oublier que la France des années 1938-1945 ne fut pas un modèle d’humanisme… Il convient d’ajouter également que « la France […] occupée à écouter les immondices langagiers de la cheftaine du redressement national » est loin d’être toute rance, sachant en outre que pour s’informer il faut écouter ou lire des certains propos et discours, aussi insanes soient-ils.
Pour ce billet coup de fouet, rien à ajouter.
Alors là je rigole. Quel beau parangon de déontologie niaise et facile, de copié collé de clichés et de mièvrerie.
Le spectacle écoeurant et je dis bien écoeurant de ces allemands lobotomisés qui s’imaginent devenir des gens “biens” parce qu’ils font leur petit show à la Disneyland en accueilant un peuple qui ne parle ni leur langue ni ne partage leurs valeurs est totalement grotesque. Tu parles de “nationalisme” déplacé des peuples européens en ces temps de soit-disant obligation de générosité, tu oublies juste que ces populations qui envahissent l’europe obéissent à la loi coranique. Quand tu parles de petits “catholiques'” qui se marient entre eux tu oublies le revers de la médaille en taisant que ceux qui se marient entre eux sont ceux là-mêmes qui débarquent sur le sol européen ainsi que les juifs religieux ou autre. Et que le racisme et surtout le racisme religieux est le fait en majorité de la religion musulmane et non pas des catholiques. A voir la désertion des églises. Alors il faut un peu arrêter de venir donner des leçons de morale aux populations européennes qui en ont marre de souper des idées “bisounours” de petits intellos de seconde zone de ton accabit et de politiques corrompus par l’argent des pétrodollars des dynasties arabes qui laissent crever leurs congénères; qui s’imaginent être des êtres supérieurs parce qu’ils ont une vision mondialiste de la société, une vision qui fait passer n’importe quel défenseur du pays dans lequel il vit pour un faciste. Et le pire dans tout ça c’est que tu oses comparer les époques et les faits. Avant au moins que l’ennemi soit juif ou allemand il était bien identifié aujourd’hui on doit subir le joug de l”oligarchie mondialisée corrompue par les banques qui détruit nos civilisations pour faire des peuples leurs futurs esclaves sans culture, sans racine, sans aucun repère pour faire de nous des citoyens consommateurs. Donc non à l’immigration! non au remplacement de population! et non au laminage de l’histoire européenne!
Il paraîtrait qu’un élu voudrait sélectionner ces réfugiés en leur faisant passer un test de catholicisme… comme s’il en avait un échantillon sur lui…
Notre ami Jim se la joue “j’aimpalezarabs” pardon, les musulmans. Ni les banquiers, les riches, les oligarchimondialisés etc…belle antienne… tout en se plaignant qu’on le trouve très très début de siècle, 20ième siècle s’entend.
Est ce que le moins mieux d’après vaudra le plus pire d’avant, pour le moment tout cela manque d’une certaine mesure.
Bon article.
Mon cher ‘c’était pas mieux avant’
ton commentaire c’est le reflet de notre époque, vide et sarcastique, jouant sur l’attaque personnelle vu que tu n’as rien à dire. D’ailleurs tu aurais mieux fait de te taire. En attendant la réalité te rattrapera un jour et là tu ne pourras plus faire semblant.
Il est beau le Jim, faut sortir de ton canton, va voir le monde, ouvre toi aux autres…cela t’évitera des amalgames et des raccourcis affligeants…s’accrocher à des frontières, à des couleurs de peau, à des religions c’est bien la preuve d’une étroitesse d’esprit très à la mode chez nos concitoyens…étudie, intéresse toi à l’histoire de l’humanité, de la terre et tu verras comme tu es petit, petit…
Tu apprendras que les populations européennes sont toutes originaires d’Afrique, le berceau de l’humanité…si si…
Tu apprendras qu’il y a très très longtemps la terre ne comptait qu’un unique continent…si, si…
Tu apprendras qu’un jour le continent africain viendra percuter l’Europe…si, si…
Mon très cher Jim,
Me faire le coup du reflet du vide tout en m’engageant au néant (me taire), il fallait la faire. pourtant vous sembliez troublé par tant bonne conscience germanique, ces actes et paroles pour eux aussi les ramener à ce “pas de çà chez nous”.
Bon, ces gens fuient deux autoritarismes: un politique et un religieux.
Gageons qu’ils se réfugie en Europe car aucun des deux susnommés ne leur sied. On peut logiquement et humainement supposé qu’ils ne seront pas enclin à reproduire ces maux ici.
Ce qui m’inquiete est que tout ce baragouinage que vous nous servez est une forme de synthese entre les bouc-émissaires pratiqués chez les communistes et ceux de l’extreme droite début de siècle. En fait, c’est cela est beaucoup plus inquietant que vos angoisses (cette réalité dont vous parlez ne se produira pas, c’est un délire paranoïaque, c’est à dire un sujet à best seller: relisez Stephen King).
Et dites vous que de tout temps, la France n’a jamais été uniforme.
Le taux de chômage en Bavière est de 3,5%. L’Allemagne a un massif besoin de maison d’œuvre pour son industrie. Les refugiés sont aussi économiquement une opportunité. D’ici 2020, en Allemagne on evalue les besoins de jobs a pourvoir à 8,5 millions des personnes, en raison d’une démographie très affaiblie et des besoins croissants en main d’œuvre de l’economie allemande.
Salut,
Je suis moi même franco-allemand (avec les 2 passeports). Je vis en Allemagne depuis longtemps et j’ai toujours défendu les frenchies, mais ces derniers temps, j’ai honte. Merci pour cet article qui résume parfaitement l’état des 2 pays!
Franz