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La deuxième vie du Fairphone, le smartphone «éthique et équitable»

Le Fairphone 2.

Avec son deuxième modèle de téléphone éthique et facilement réparable, la start-up néerlandaise marque un changement de stratégie.

Il y a les téléphones traditionnels, et il y a le Faiphone. À la différence de ses concurrents, ce mobile est un mobile propre: ses matières premières proviennent de mines africaines qui échappent au contrôle des milices armées, les usines asiatiques qui fabriquent ses produits s'engagent à respecter les droits des ouvriers, et ses composants doivent avoir un impact minimal sur l'environnement. Du moins, telle est la philosophie de départ de la petite start-up néerlandaise pour son portable «éthique et équitable».

« Avec ce nouveau modèle, nous avons tout repris à zéro »

Olivier Hébert, directeur des technologies de Fairphone.

Lancé l'an dernier après une campagne de financement sur Kickstarter, le Fairphone a conquis 60.000 utilisateurs à ce jour. Un an plus tard, l'équipe a retenu les leçons de sa première aventure alors qu'elle s'apprête à lancer son nouveau modèle, le Fairphone 2. «Faute de moyens, la fabrication de notre premier Fairphone était en fait sous-traitée à des industriels asiatiques, raconte Olivier Hébert, directeur des technologies de la société. C'était notre première expérience, et nous étions alors enthousiasmés de voir aboutir notre projet sans toujours contrôler l'ensemble des processus de fabrication. Avec le nouveau modèle qui sort ce mois-ci, nous avons tout repris à zéro.»

Passée de 5 salariés en 2013 à près de 40 employés aujourd'hui, la société affiche de nouvelles ambitions. «Le succès des ventes du premier Fairphone nous a permis d'investir dans le projet qui nous tenait à cœur: un design original, une complète visibilité sur la chaîne d'approvisionnement des composants et sur les processus de fabrication, et l'aspect modulaire, durable du produit qui peut facilement être réparé par l'utilisateur.»

Prolonger la durée de vie du produit

« Nous allons encore plus loin pour prolonger la durée de vie du produit »

Olivier Hébert, directeur des technologies de Fairphone.

Une fois dégagé de sa coque, ce qui s'effectue sans outil, le Fairphone 2 peut être désassemblé: outre la possibilité de changer de batterie, il suffit de soulever deux clips pour dissocier l'écran et le remplacer par un autre commandé en ligne. Trois pictogrammes signalent les composants démontables à l'aide d'un simple tournevis cruciforme: le module comprenant la prise micro-USB et le microphone, celui intégrant la caméra frontale, et le haut-parleur et un autre correspondant à la caméra arrière. «Nous proposions déjà la possibilité de remplacer quelques composants sur le Fairphone 1, observe Olivier Hébert. Avec le nouveau modèle, nous allons encore plus loin pour prolonger la durée de vie du produit. Notre démarche est très différente de celle du projet Ara de Google, avec ses modules interchangeables, qui impose un design électronique et mécanique très complexe.»

Pour mettre au point cette architecture spécifique, toute la conception du Fairphone 2 a été élaborée chez Fairphone. De nouveaux partenaires industriels sont venus s'ajouter à certains de ceux qui avaient participé à la fabrication du premier modèle. «Notre démarche éthique a produit son effet, se réjouit Olivier Hébert. Plusieurs fournisseurs nous ont contacté pour rejoindre notre initiative. Et nous arrivons à les convaincre de nos exigences: par exemple, le fait d'utiliser des matériaux recyclés ou recyclables leur permet d'économiser de l'argent. On associe économie et écologie». Pour ce nouveau modèle, l'entreprise table sur des ventes entre 100.000 et 200.000 exemplaires en 2016.

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3 commentaires
  • Sigwald

    le

    530 euros, en précommande seulement sur leur site.

  • jaqui46

    le

    Combien ça coûte et où peut-on le trouver ?

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