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Climat : de COP en COP

La carte interactive des engagements de réduction des émissions par les Etats

Début septembre, 58 Etats ont publié leurs engagements de réduction d’émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.

-  Carte des engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Pour connaitre les données d’un pays, cliquer sur son emplacement.

Les engagements actuels des Etats sont très insuffisants

Dans la perspective de la conférence sur le climat à Paris fin novembre (COP 21), les 196 Etats-membres de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC - en anglais UNFCCC) doivent publier sur leurs engagements propres de limitation des émissions de gaz à effet de serre. A ce jour, début septembre, 58 pays ont présenté leurs contributions.

Mais ce n’est pas encore suffisant pour limiter le changement climatique à 2°C. D’après une étude de l’organisme Climate Action Tracker publiée mercredi 2 septembre à Bonn, les contributions déjà recueillies par l’ONU “conduisent à des émissions mondiales bien supérieures aux niveaux nécessaires pour contenir le réchauffement à 2°C” par rapport à l’ère préindustrielle. On se dirigerait plutôt vers 3, voire 4°C.

Pour limiter la hausse à 2°C, pas le choix : “Les gouvernements doivent réduire collectivement les émissions mondiales de 12 à 15 gigatonnes d’équivalent CO2 supplémentaire d’ici à 2025, et de 17 à 21 GtCO2eq d’ici à 2030”. Si les ambitions à l’horizon 2030 étaient maintenues à leur niveau actuel, “contenir le réchauffement sous les 2°C pourrait devenir infaisable”, estime l’un des chercheurs, Bill Hare.

Comment lire les fiches de la carte :

-  cliquer sur le nom du pays fait apparaitre une fiche relative à ce pays.

-  chaque fiche présente, outre les chiffres, diverses indications sur :

. l’utilisation des terres : les forêts sont des puits de carbone, au même titre que les prairies et les zones humides, c’est-à-dire qu’elles sont capables d’absorber une partie du CO2 présent dans l’atmosphère. Si les États intègrent cette capacité d’absorption dans leurs objectifs, ils raisonnent en réduction d’émissions nettes, ce qui est moins ambitieux que des réductions brutes. Ainsi, la Russie compte sur l’ensemble des forêts présentes sur son territoire (elle abrite 70 % des forêts boréales et 25 % des ressources forestières mondiales) pour atteindre ses objectifs sans faire d’efforts supplémentaires. En revanche, le Gabon joue le jeu, en s’interdisant de comptabiliser le carbone absorbé par la forêt, qui couvre pourtant la majeure partie de son territoire.

. les crédits internationaux : le recours aux marchés internationaux du carbone permet de continuer à émettre chez soi à condition de financer des projets de réduction des émissions à l’étranger.

. l’adaptation : pour les pays développés, il s’agit d’expliquer comment ils comptent aider les États en développement à s’adapter aux conséquences du réchauffement planétaire ; pour les pays les plus vulnérables, d’exprimer leurs besoins en la matière.

-  Source des données de la carte : Global carbon project

-  Contributions : UNFCCC

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