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Russie

Laissé pour mort en 2010, le journaliste russe Oleg Kachine publie le nom de ses agresseurs

Le journaliste russe indépendant Oleg Kachine avait été plongé dans le coma en 2010 après une violente agression en 2010 à Moscou.

Le journaliste russe indépendant Oleg Kachine avait été plongé dans le coma en 2010 après une violente agression en 2010 à Moscou. - Svetlana Privalova - Kommersant - AFP

Le journaliste russe indépendant Oleg Kachine, qui avait été plongé dans le coma en 2010 après une violente agression Moscou, a annoncé lundi que l'enquête était terminée et publié les nom des agresseurs présumés. Il s'agit d'employés d'une entreprise appartenant à la famille d'un gouverneur.

Le journaliste russe indépendant Oleg Kachine, plongé dans le coma après une violente agression en 2010 à Moscou, a annoncé ce lundi que l'enquête était terminée et publié les nom des agresseurs présumés, employés d'une entreprise appartenant à la famille d'un gouverneur.

Oleg Kachine avait été sauvagement battu par deux inconnus en novembre 2010 près de son domicile, une agression qui a failli lui coûter la vie et a nécessité de le plonger dans un coma artificiel pendant plusieurs jours. Un troisième homme patientait dans la voiture pendant l'agression.

"Je n'ai pas d'information concernant la participation de Tourtchak (le gouverneur de la région de Pskov, ndlr) dans cette affaire. Tout ce que je sais, c'est que ce sont ses hommes qui ont essayé de me tuer", a expliqué le journaliste à la télévision LifeNews.

3,3 millions de roubles

Au terme de l'enquête, a-t-il annoncé sur son site internet, il est apparu que l'agression avait été commise par trois membres du service de sécurité de l'usine Leninets de Saint-Pétersbourg, contrôlée par la famille du gouverneur Andreï Tourtchak. Ils ont, selon lui, reçu pour cela près de 3,3 millions de roubles (environ 43.000 euros) du directeur de l'entreprise, Alexandre Gorbounov. Deux des exécutants ont été arrêtés, le troisième est en fuite.

Alexandre Gorbounov, se trouve actuellement en garde-à-vue pour port d'arme et est cité comme témoin dans le dossier, selon le journaliste. Un tribunal de Saint-Pétersbourg doit statuer sur son sort mercredi.

Le journaliste avait accusé dans un premier temps le chef du mouvement des jeunes pro-Kremlin Nachi, Vassili Iakemenko, d'être impliqué dans son agression. Ce dernier avait porté plainte pour diffamation. Il s'était fait des ennemis en couvrant notamment la construction controversée d'une autoroute au travers de la forêt de Khimki près de Moscou, ou encore en raison de ses articles sur les mouvements pro-Kremlin.

Jé. M. avec AFP